Air Canada: retards et files d'attente

Publié le 14/06/2011 à 12:54, mis à jour le 14/06/2011 à 14:41

Air Canada: retards et files d'attente

Publié le 14/06/2011 à 12:54, mis à jour le 14/06/2011 à 14:41

Par La Presse Canadienne

Les clients d'Air Canada ont dû s'armer de patience, mardi, au premier jour de la grève des 3800 employés du service à la clientèle et des ventes du transporteur.

Les travailleurs syndiqués ont débrayé dans la nuit, faute d'avoir trouvé un terrain d'entente sur l'avenir de leur régime de retraite à prestations déterminées.

Tôt en matinée, des piquets de grève ont été érigés aux principaux aéroports du pays, dont celui de Montréal-Trudeau, dans l'ouest de la métropole.

La porte-parole de l'entreprise, Isabelle Arthur, a indiqué que 360 vols sur 1000 avaient été retardés, avant 9h30 mardi matin.

Dans certains cas, les délais ont été causés par le refus des équipages de franchir les piquets de grève.

Mme Arthur a néanmoins soutenu que les activités de l'entreprise se déroulaient "comme d'habitude". "L'exploitation se déroule comme une journée normale d'été. Il y a des retards, mais comme une journée normale", a-t-elle assuré.

"Nous avons mis en oeuvre notre plan de contingence, a-t-elle expliqué. Nous avons fait appel à quelque 1700 cadres et employés de soutien qui sont répartis à travers les aéroports du Canada pour prêter main-forte à notre clientèle".

À certains endroits, les passagers ont dû faire la file au comptoir, où des cadres assurent le service, mais à Montréal il y avait davantage de travailleurs remplaçant les grévistes que de passagers.

Plusieurs voyageurs avaient en effet suivi la recommandation d'Air Canada, qui suggérait à ses clients de s'enregistrer sur son site Internet, avant d'arriver à l'aéroport.

D'après le syndicat, les conséquences du débrayage risquent surtout de se faire sentir au moment de l'embarquement.

Les employés en grève préviennent en outre que les files risquent de s'allonger au cours des prochains jours, puisque le mardi est habituellement une journée tranquille.

Le litige entre la direction du transporteur aérien et son syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile porte sur le régime de retraite et la rémunération des employés.

Selon Marcel Rondeau, qui représente le syndicat à la table de négociations, les deux parties s'entendent presque sur les salaires.

"Mais dans le fonds de retraite, malheureusement, ils ont maintenu une position qui a fait en sorte qu'on a été obligés de déclencher la grève", a-t-il insisté.

Air Canada soutient que le régime à prestations déterminées dont bénéficient 26 000 employés actuels et 29 000 retraités menace la survie de la société.

Isabelle Arthur a expliqué mardi que son important déficit compromettait "la viabilité de l'entreprise et la retraite de tous les employés". "C'est ce qu'il faut discuter", a-t-elle insisté, en entrevue à La Presse Canadienne.

Le transporteur voudrait offrir un régime à cotisations déterminées aux employés embauchés après 2012.

Cette proposition a été rejetée du revers de la main par le syndicat.

"Les gens sont déterminés, a fait valoir M. Rondeau. Quand on vote à 98,25 pour cent pour le déclenchement d'une grève, quand on donne ce mandat-là au comité de négociation, c'est que les gens sont décidés et vont faire en sorte qu'on a un règlement en bout de ligne."

Les deux partis se disent toutefois prêtes à poursuivre leurs discussions, dans l'espoir d'en arriver à un accord rapidement.

Le vice-président de la section locale des TCA, François Desjardins, espère que le conflit sera résolu d'ici deux semaines, mais il assure que ses troupes sont prêtes à continuer leur grève si nécessaire.

À Ottawa, la ministre du Travail Lisa Raitt s'est dite "déçue" de l'échec des négociations.

"Les Canadiens nous ont donné un mandat clair pour mener à bien la reprise économique. Le gouvernement du Canada est préoccupé par les effets qu'aura un arrêt de travail sur la fragile reprise économique et sur les Canadiens pendant cette période où beaucoup de gens voyagent", peut-on lire dans une déclaration émanant de son cabinet.

Dans son communiqué, la ministre a laissé entendre qu'elle pourrait intervenir pour forcer un accord. En attendant, elle a rappelé que les médiateurs fédéraux demeuraient disponibles pour aider les deux parties à trouver une solution négociée "sans délai".

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