Les services-conseils animent la croissance


Édition du 02 Mai 2015

Les services-conseils animent la croissance


Édition du 02 Mai 2015

Emilio Imbriglio, président et chef de la direction de RCGT. [Photo: Jérôme Lavallée]

Présence géographique accentuée

D'autres firmes misent sur de nouveaux marchés géographiques pour doper leur activité. Ainsi, Richter s'est implantée à Toronto il y a deux ans, grâce à l'acquisition du cabinet SBLR qui comptait 40 employés.

«Notre croissance passera par cette ville, qui représente un marché considérable», dit Yves Nadeau, associé responsable de la pratique certification et des services-conseils en gestion des risques. L'objectif premier du cabinet pour 2015 est d'«établir [sa] présence à Toronto en y installant tous les services actuellement offerts à Montréal», poursuit l'associé chez Richter.

En 2015, la firme s'attend à une croissance semblable à celle de l'année dernière (+ 5,5 %).

PwC, qui, outre son bureau de Montréal (780 employés), est établie à Québec (200 employés) et à Gatineau (15 employés), songe à s'implanter ailleurs au Québec, notamment dans la couronne nord et sur la Rive-Sud, ainsi que dans les Cantons-de-l'Est. Il y a là «de petites firmes à haut potentiel de croissance», précise Guy LeBlanc. PwC veut augmenter sa clientèle d'entreprises privées, qui compte pour 35 à 40 % de son activité actuellement.

De son côté, Mallette commence à étendre sa présence hors de son territoire historique de l'est du Québec.

Le cabinet, qui compte 28 bureaux, a commencé à investir la région de Montréal en janvier dernier en se joignant à la firme EPR, ce qui lui procure trois bureaux supplémentaires (à Saint-Hyacinthe, Terrebonne et Saint-Jérôme) et ajoute 45 employés à son effectif. «Notre objectif est d'être présent à l'échelle provinciale. Mais à moyen terme, nous souhaitons nous installer en Estrie, à Montréal et en Outaouais», indique Mario Bédard, président du conseil d'administration de Mallette.

La consolidation se poursuit

La plupart du temps, les firmes qui souhaitent étendre leur présence géographique choisissent d'acquérir des cabinets, plutôt que de créer de nouvelles succursales de toutes pièces.

«Notre travail consiste à traiter avec des individus : la notion de relation est donc importante. C'est pourquoi nous préférons acquérir des cabinets qui ont déjà une clientèle localement», précise Mario Bédard. La firme acheteuse apporte à ces petits cabinets une gamme de services qu'ils ne peuvent pas offrir seuls, leur évitant ainsi de perdre des clients dont les besoins deviennent plus pointus.

Le mouvement de consolidation en cours depuis déjà plusieurs années dans le marché des firmes comptables est donc loin d'être terminé. Les grands cabinets continuent de privilégier les acquisitions pour s'adjoindre de nouvelles expertises qui leur permettent d'élargir leur gamme de services.

Et le choix ne manque pas : il existe dans le marché de très nombreux petits cabinets qui éprouvent des difficultés à assurer leur relève ou à diversifier leurs services pour conserver leur clientèle. Cette situation rend les cabinets de taille moyenne (moins de 100 employés) plus vulnérables que jamais aux offres d'achat.

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