L'action de Garda (TSX:GW) a bondi de 4,2 pour cent mardi après l'obtention d'un contrat de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) que l'entreprise montréalaise a présenté comme le plus important de son histoire.
Le titre de Garda a clôturé à 9,39 $, en hausse de 38 cents, à la Bourse de Toronto.
Dans le cadre d'un contrat de cinq ans, dont la valeur pourrait atteindre 652,1 millions $, Garda sera chargé du contrôle préembarquement dans 15 aéroports de l'Ontario, dont ceux de Toronto et d'Ottawa. Quelque 2000 agents y seront affectés à partir du 1er novembre.
Dans l'éventualité où l'ACSTA se prévalait de la possibilité de prolonger le contrat de cinq années supplémentaires, la valeur de celui-ci pourrait atteindre 1,3 milliard $ sur dix ans.
Le contrat remplacera ceux que détient Garda pour une vingtaine d'aéroports canadiens, y compris les deux de Toronto, depuis le milieu des années 2000. Ces contrats ont rapporté quelque 550 millions $ à Garda en quatre ans, soit légèrement plus sur une base annuelle que le nouveau contrat.
Garda cessera donc d'assurer le contrôle préembarquement dans tous les aéroports du Québec, dont ceux de Montréal et de Québec, ainsi qu'à Calgary, Edmonton, Victoria et Kamloops. Plus tôt cette année, l'entreprise estimait détenir environ 60 pour cent de ce marché au Canada.
En février, le chef de l'exploitation, solutions de sécurité, chez Garda, Marc-André Aubé, avait exprimé l'intention de l'entreprise de devenir le "fournisseur unique" de l'ACSTA d'ici cinq ans. Ce rêve devra attendre encore un peu.
M. Aubé soutenait néanmoins que Garda allait vraisemblablement être en mesure de maintenir les profits d'exploitation de son secteur aéroportuaire même en ne remportant le contrat que pour une seule région du pays.
Le gestionnaire a refusé les demandes d'entrevues des médias, mardi.
Dans un communiqué, il a indiqué que le contrat allait assurer à Garda "des revenus à long terme réguliers et prévisibles" tout en lui offrant "la possibilité d'étendre ses services de contrôle préembarquement".
Le nouveau contrat "devrait avoir un impact positif sur le bénéfice d'exploitation à compter du quatrième trimestre de cette année (lequel prend fin le 31 janvier)", a précisé l'entreprise.
Garda avait répondu aux quatre appels d'offres même si l'ACSTA avait indiqué qu'elle retiendrait des entreprises différentes pour chacun d'entre eux.
Ce choix de l'ACSTA a permis à deux firmes étrangères de faire des gains importants dans le cadre des appels d'offres, dont la valeur totale frise les 2 milliards $ en cinq ans.
Le géant suédois Securitas a ainsi décroché le contrat pour les aéroports du Québec et des provinces de l'Atlantique (une affaire de 481,7 millions $ en cinq ans), alors que le numéro un mondial, le britannique G4S, a mis la main sur les aéroports de Colombie-Britannique et du Yukon (416,2 millions $). C'est l'ontarien Aeroguard qui s'occupera des aéroports de l'Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et des Territoires du Nord-Ouest (un contrat de 431,6 millions $).
À l'heure actuelle, Aeroguard est responsable du contrôle préembarquement dans les aéroports de l'Ontario (à l'exception des deux de Toronto), et dans ceux de Vancouver, de la Saskatchewan, du Manitoba, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.
Quant à Securitas et à G4S, ils n'étaient pas présents dans le secteur du contrôle préembarquement au Canada jusqu'ici.
