Le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a expliqué dimanche que si une institution financière a des activités aux Etats-Unis, qu'elle embauche des gens aux Etats-Unis et qu'elle est aux prises avec des actifs illiquides, elle a le même impact sur le peuple américain que n'importe quelle autre institution.
La première mouture de ce plan aurait toutefois exclu les banques non basées aux Etats-Unis.
M. Paulson a aussi annoncé que la mesure inclurait tous les actifs à risque et non seulement ceux ayant causé la chute du marché américain de l'habitation.
Le département du Trésor, qui négocie toujours avec le Congrès, est ainsi d'avis que les banques avec "des activités significatives" aux Etats-Unis devraient être incluses.
Selon l'économiste principale de BMO Marchés des capitaux, Sherry Cooper, cette position semble suggérer que la Banque Royale du Canada, la Banque Toronto-Dominion et la Banque de Montréal pourraient être admissibles à de l'aide.
Ces trois banques canadiennes ont d'importantes filiales dans le secteur des services bancaires commerciaux aux Etats-Unis.
Par ailleurs, des observateurs estiment que la situation actuelle comporte des occasions pour les banques canadiennes, dont les réserves en capital demeurent solides. Les vents leur seraient aussi favorables pour des prises de contrôle en raison du dollar canadien relativement fort et leur valeur en bourse élevée comparativement à celle des banques et assureurs américains.
Les compagnies d'assurance canadiennes aussi sont solides et n'ont pas été lourdement par les difficultés vécues par leurs vis-à-vis américaines, font remarquer les observateurs.