JP Morgan Chase lancera le bal mercredi prochain. Photo : Bloomberg.
Les grandes banques américaines vont dévoiler cette semaine leurs résultats trimestriels, et ceux-ci risquent fort d’être ternes. Pourquoi cela ? Parce qu’elles ont pratiquement épuisé leur capacité à doper leurs profits en réduisant leurs provisions.
JP Morgan Chase lancera le bal mercredi prochain. La plupart des analystes américains anticipent une maigre hausse de 31,3% de ses bénéfices par rapport à la même période de 2009, alors que les Etats-Unis étaient en pleine tempête économique. Quant à Bank of America et à Citigroup, nombre d’experts s’attendent même à une diminution de leurs profits par rapport au trimestre précédent !
Comment expliquer un tel phénomène, alors que tout le monde parle de «reprise économique» pour les États-Unis, même si celle-ci est «lente et fragile» ? C’est qu’au cours des deux premiers trimestres de 2010, les grandes banques américaines ont augmenté leurs bénéfices en réduisant les provisions pour créances douteuses, qui ont même été inférieures aux dépréciations inscrites dans leurs comptes. Réduire les provisions avait du sens lorsque le marché du crédit semblait se stabiliser, mais le ralentissement de la croissance a remis en cause une telle politique. La faiblesse de la demande de prêts et la détérioration des marges de crédit ont, de surcroît, privé les banques d'autres sources de croissance des profits, selon les notes de différents analystes.
Cela étant, l’avenir n’est pas forcément sombre pour le secteur bancaire américain. «Moi, je reste pas mal investi dans les banques en ce moment, parce que des vents favorables assez forts sont à venir», dit Michael Nix, associé de Greenwood Capital Associate, qui gère 850 millions de dollars américains d'actifs, dont des actions de Bank of America.
Avec Reuters.
