Dans un enregistrement dont l'agence Bloomberg a obtenu copie, Robert Benmosche critique vivement Andrew Cuomo et l'accuse d'avoir créé une vague de ressentiment dangereuse et encouragé le lynchage public des employés d'AIG : « Il ne mérite pas de faire partie du gouvernement (...) Ce qu'il a fait est criminel !»

Rappelons qu'à l'époque où ces primes ont été versées, des employés d'AIG avaient reçu des menaces de mort et les maisons de deux hauts dirigeants de l'assureur avaient été visitées par des manifestants. Robert Benmosche est allé encore plus loin dans l'enregistrement sur lequel il soutient que « la pire chose qui pourrait arriver à Andrew Cuomo était de le rencontrer » en ajoutant que lorsque cette rencontre allait arriver « ils allaient être seuls tous les deux dans une pièce avec la porte fermée ».

Depuis son arrivée chez AIG, Robert Benmosche a tenu des réunions d'employés semblables à celle contenue sur l'enregistrement de Bloomberg un peu partout à travers le pays. Les employés d'AIG auraient exprimé à plusieurs reprises leurs craintes face aux menaces qui leur ont été adressées durant la crise. Robert Benmosche s'est engagé à faire tout ce qui était en son pouvoir afin que « les vies de familles innocentes ne soient plus jamais mises en danger ».

Lorsque Bloomberg lui a demandé de commenter les commentaires effectués sur l'enregistrement en question, Christina Pretto, porte-parole d'AIG, a répondu que Robert Benmosche « regrettait ses commentaires et le ton sur lequel ils avaient été faits ». Dans un deuxième temps, la porte-parole a tenu à spécifier que Robert Benmosche admettait maintenant « qu'Andrew Cuomo avait résisté à une forte pression du public afin d'obtenir les noms des employés d'AIG qui avaient choisi de conserver leurs primes ».

Le bureau du procureur général de l'État de New York, Andrew Cuomo, n'a pas émis de commentaires.

Avec Bloomberg