Le Japon gruge les profits de Financière Power

Publié le 12/05/2011 à 13:58, mis à jour le 12/05/2011 à 15:34

Le Japon gruge les profits de Financière Power

Publié le 12/05/2011 à 13:58, mis à jour le 12/05/2011 à 15:34

Par La Presse Canadienne

Les dirigeants de la Financière Power (TSX: PWF) suivent de près le débat sur l'amélioration des retraites au Canada.

L'entreprise, qui chapeaute notamment le groupe Investors et la financière Mackenzie, aurait en effet beaucoup à perdre d'une réforme favorisant les caisses publiques au détriment des régimes privés.

Le pdg de la société, Jeffrey Orr, a profité de l'assemblée annuelle qui se tenait jeudi à Montréal pour faire l'éloge du système mixte en vigueur au pays, qu'il a qualifié de "très bien équilibré et très fort".

D'après lui, les régulateurs auraient intérêt à y songer à deux fois avant de modifier l'équilibre des forces en présence. "On a besoin d'amener des améliorations mais on ne devrait pas détruire ce qui existe déjà", a-t-il insisté.

La Financière Power est d'accord avec la création de régimes de pension agréés collectifs (RPAC) comme ceux proposés au cours des derniers mois par le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, et son homologue québécois Raymond Bachand. Ces régimes sont semblables aux régimes à cotisations déterminées et aux REER collectifs.

La société contrôlée par la famille Desmarais s'opposerait toutefois à des mesures comme celles proposées par le Nouveau Parti démocratique, qui privilégie clairement le secteur public, c'est-à-dire le Régime de pensions du Canada et le Régime des rentes du Québec.

D'après M. Orr, les États qui ont tout misé sur le secteur public en matière de retraite ont vu le taux d'épargne de leurs citoyens dégringoler.

"Je crois que les systèmes qui donnent la responsabilité de l'épargne aux individus, personnellement ou par l'entremise de leur compagnie, sont des systèmes qui sont plus forts", a-t-il insisté.

M. Orr a d'ailleurs tenté de démontrer, chiffres à l'appui, que le recours à un conseiller en placement avait un effet "remarquable" sur le montant investit par les ménages en vue de leur retraite.

Il faut dire que la Financière Power tire une partie importante de ses revenus de la vente de fonds communs de placement et de la gestion de régimes privés, par l'entremise de ses filiales Great-West Lifeco et IGM.

Au premier trimestre, ces dernières ont fait des profits totaux de 627 millions $, dont 405 millions $ sont allés dans les coffres de la Financière Power.

Au premier trimestre, la société de portefeuille a fait un profit de 370 millions $ ou 52 cents par action. Cela se compare à un bénéfice net de 363 millions $ ou 51 cents par action à la même période il y a un an.

La société a inscrit à ses livres une charge de 53 millions $ ou 7 cents par action après les séismes au Japon et en Nouvelle-Zélande. Ce montant représente sa quote-part des pertes de sa filiale Great-West Lifeco.

Sans cette somme et d'autres éléments exceptionnels, son profit pour les trois premiers mois de l'exercice aurait atteint 398 millions $.

Ses revenus pour le trimestre se sont chiffrés à 6,93 milliards $, comparativement à 8,95 milliards $ en 2010.

En plus de la Great-West et d'IGM, la Financière Power possède une participation dans la société européenne Pargesa, qui investit dans des grandes entreprises industrielles dont la pétrolière Total.

La Financière Power est elle-même une filiale de Power Corporation, dont l'assemblée annuelle aura lieu vendredi.

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