Le défi de Sylvie Demers : accroître la part de la TD au Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Juillet 2015

Le défi de Sylvie Demers : accroître la part de la TD au Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Juillet 2015

Par Stéphane Rolland

Photo: Les Affaires

Dans un marché en stagnation, la Banque TD devra augmenter sa part de marché pour atteindre ses objectifs de croissance au Québec. Fraîchement promue à la tête de l’institution financière au Québec, Sylvie Demers mise sur l’intégration des gammes d’affaires pour relever ce défi.

« La tarte ne grossira plus au cours des prochaines années », admet Sylvie Demers, chef de la région du Québec, Réseau de succursales, en entrevue avec Les Affaires.

« La question est de savoir comment nous agrandirons notre pointe. Pour nous, ça passera par le service à la clientèle et les services spécialisés. »

Sylvie Demers veut que les clients qui ont un pied à la TD ramènent tout leur actif à la même enseigne. Elle croit que la situation peut être améliorée en ce qui concerne l’harmonisation des différentes gammes d’affaires. Les services de courtage et d’assurance sont toutefois exclus de cet effort en raison de la réglementation canadienne.

« Qu’ils veuillent vendre leur entreprise, prendre leur retraite ou créer une fiducie, nous voulons diriger les clients vers les bons experts, un fiscaliste ou un avocat par exemple », explique-t-elle. 

Le vieillissement de la population crée d’importants débouchés. Les baby-boomers ont de plus en plus besoin d’être conseillés à l’approche de la retraite. Ainsi, depuis trois ans, le nombre de planificateurs financiers et de conseillers en placement au Québec a augmenté de 50 % et de 20 %, respectivement.

À la TD depuis 30 ans

Mme Demers croit que son parcours est un atout pour mener à bien l’harmonisation des services. Diplômée de HEC Montréal, Sylvie Demers a commencé sa carrière à la TD en 1985 et n’a pas quitté l’institution financière depuis. Grâce à ses bons résultats, elle décroche un poste de directrice commerciale au sein de la TD dès sa sortie de l’université. « À l’époque, c’était très rare de commencer sa carrière à ce poste, raconte-t-elle. J’étais aussi une des rares femmes à ce poste. »

Au fil des promotions, elle a occupé des fonctions de direction dans les divisions de la banque commerciale, de la gestion de patrimoine et de l’assurance. « Le fait que j’ai touché à toutes les gammes d’affaires me permet de bien comprendre leurs activités et de voir de belles occasions d’harmoniser nos services. »

Croissance plus lente

La Banque TD a déterminé que le Québec est sa principale voie de croissance au Canada. Deuxième institution financière du pays, la TD vise le troisième rang au Québec, après Desjardins et la Banque Nationale. Elle est en cinquième place derrière la Banque RBC et BMO. Depuis 2004, l’institution financière a fait passer le nombre de ses succursales de 84 à 131 sur le territoire québécois. Ses parts du marché sont passées de 2 à 8 %. L’effectif a doublé au Québec, pour atteindre 5 000 employés.

Mme Demers admet que la croissance se fera à un rythme plus lent sous sa gouverne, maintenant que l’empreinte de l’institution financière a atteint une certaine « masse critique » au Québec. La Banque prévoit ouvrir six succursales en 2015, et deux autres sont déjà dans les cartons pour 2016. Alors qu’elle nourrit des projets d’expansion au Québec, la TD tente de réduire ses coûts. Au deuxième trimestre de son exercice 2015 (clos le 30 avril), la TD a allégé son effectif de 330 employés.

Si la TD mène un exercice pour devenir « plus agile », les activités au Québec ne devraient pas être trop touchées. « L’exercice dans les directions régionales est pas mal fait. C’est un processus qui a lieu davantage au siège social à Toronto et aux États-Unis. »

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