La CIBC réduit considérablement sa perte

Publié le 28/05/2009 à 00:00

La CIBC réduit considérablement sa perte

Publié le 28/05/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Les dépréciations de divers produits de crédit structuré se sont poursuivies au plus récent trimestre, mais plus lentement.

La perte nette s'est ainsi élevée à 24 cents l'action pour le trimestre terminé le 30 avril, comparativement à une perte de 3,00 $ l'action un an plus tôt, a précisé jeudi la CIBC. En excluant les éléments non récurrents, la banque aurait fait état d'un bénéfice de 1,41 $ par action, soit deux cents l'action de plus que les attentes moyennes des analystes de Thomson Reuters.

Les revenus ont totalisé 2,16 milliards $, par rapport à 126 millions $ lors de la période correspondante l'an dernier, qui s'était avérée désastreuse. Au premier trimestre de l'exercice en cours, les revenus avaient totalisé 2 milliards $.

La provision pour pertes sur prêts a gonflé de 124 pour cent par rapport à l'an dernier, atteignant 394 millions $, contre 176 millions $. Les frais autres que d'intérêts ont reculé de huit pour cent à 1,64 milliard $.

Malgré la perte, la CIBC a maintenu son dividende trimestriel de 87 cents l'action, soit un rendement de 6,3 pour cent d'après le cours matinal de son action de jeudi, soit 54,87 $, en baisse de 2,16 $, ou 3,8 pour cent, par rapport à son taux de clôture de la veille.

Le marché a réagi aux "résultats essentiels, les résultats des activités bancaires de détail, parce que l'exposition au risque de la CIBC à ce moment-ci est très bien connue", a observé Craig Fehr, analyste chez Edward Jones à St. Louis.

"Les dépréciations qu'ils continuent d'inscrire, bien que décevantes, ne sont pas nécessairement si surprenantes."

Cependant, le revenu net d'intérêts, en baisse de 5,6 pour cent par rapport à l'an dernier, à 1,27 milliard $, "a été assez décevant pour ce trimestre, et c'est le reflet d'une pauvre croissance des prêts", a noté M. Fehr.

"Les perspectives de croissance de la CIBC sont plutôt inconnues pour l'instant."

Le ratio des fonds propres de première catégorie, un indicateur clé de la stabilité, était de 11,5 pour cent _ "parmi les plus élevés des grandes banques d'affaires en Amérique du Nord".

Le rendement des capitaux propres s'est quant à lui établi à -3,5 pour cent, comparativement à un rendement négatif de 37,6 pour cent un an plus tôt.

Contexte économique difficile

\b0"Nos activités essentielles ont affiché une bonne performance au cours du trimestre", a expliqué le chef de la direction, Gerald McCaughey, ajoutant que les résultats du secteur de détail étaient restés solides malgré un contexte économique difficile.

"Les pertes liées aux activités de crédit structuré ont eu une incidence sur les résultats, mais la plupart de ces pertes ont été subies au début du trimestre, soit avant l'amélioration de la conjoncture des marchés", a ajouté M. McCaughey.

"La détérioration de l'économie en général a semblé ralentir et les liquidités ont augmenté au cours du trimestre, deux éléments qui sont des signes encourageants de reprise à l'aube du second semestre de l'exercice."

Les éléments non récurrents ont eu un impact négatif de 1,65 $ l'action. La plus importante, une perte de 475 millions $, ou 85 cents l'action, liée aux activités de crédit structuré en voie de liquidation, a découlé "principalement de la détérioration de la qualité du crédit des garants financiers (...) ainsi que des pertes liées à l'évaluation à la valeur du marché de certaines positions sous-jacentes du portefeuille de crédit structuré en voie de liquidation couvertes par les garants financiers", a expliqué la banque.

La division des services de détail a engrangé un bénéfice net de 390 millions $, à partir de revenus stables de 2,3 milliards $. Les pertes sur prêts se sont chiffrées à 403 millions $, en hausse par rapport à 209 millions $ un an plus tôt. Le segment des cartes de crédit a montré une "hausse des comptes en souffrance et une augmentation du nombre de faillites, ces facteurs découlant de la détérioration du contexte économique".

Les services bancaires s'investissement et autres activités de gros ont affiché une perte de 373 millions $ à partir de revenus négatifs de 241 millions $. La banque a mis fin au trimestre avec une exposition de 2,5 milliards $ en protection souscrite auprès de garants financiers, et a noté que "d'autres pertes importantes pourraient être comptabilisées en fonction du rendement des actifs sous-jacents et de celui des garants financiers".

Le portefeuille de prêts aux grandes entreprises a continué de "faire bonne figure, malgré la détérioration du contexte économique", avec des pertes sur prêts de 46 millions $ au deuxième trimestre.


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