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Ed Clark, pdg sortant de la Banque Toronto-Dominion reconnu pour son franc-parler, fait de nouveau des vagues en affirmant publiquement que lui et ses collègues qui dirigent des banques au pays devraient être prudents à l’égard du marché immobilier canadien.

Bien qu’ils ne craignent pas l’éclatement d’une bulle proprement dit, M. Clark croit que les chefs de direction des banques ne peuvent ignorer les signes de surchauffe dans certains marchés du pays [les prix sont près de leur sommet à Toronto et grimpent encore à Vancouver], rapporte le Globe & Mail.

«Si vous dirigez une banque, vous devriez être inquiet à ce sujet», a-t-il dit à un parterre de gens d’affaires lors d’une conférence des banques qui s’est tenue à Toronto mardi.

Son opinion contraste avec celle de ses homologues des autres banques, dont plusieurs ont affirmé que les données qu’ils analysent ne les inquiètent pas outre mesure.

Brian Porter, président et chef de la direction de la Banque Scotia, a entre autres indiqué qu’il avait passé en revue le portefeuille de prêts aux particuliers de son institution et qu’il n’avait rien trouvé d’inquiétant.

Il a constaté que le portefeuille de prêts est stable et que le taux de défaut sur les prêts à un niveau à peine perceptible.

M. Porter a toutefois admis qu’un tel exercice équivaut à regarder dans le rétroviseur.

Louis Vachon optimiste

Le pdg de la Banque Nationale, Louis Vachon, a tenu des propos similaires à son homologue de la Scotia. À l’instar de M. Porter, il a analysé plusieurs paramètres, dont le taux de défaut sur les paiements et n’a rien vu d’inquiétant.

Il a également constaté que la grande majorité des propriétaires de condos occupent la propriété, ce qui démontre qu’il y a peu d’investisseurs qui favorisent la spéculation sur le marché.

«Y a-t-il un déséquilibre important dans le marché immobilier montréalais en ce moment? Je ne crois pas», a dit M. Vachon.

Ce n’est pas la première fois que M. Clark signale les dangers potentiels reliés au marché immobilier canadien, mais s’est montré plus explicite cette fois-ci. Il a précisé que dans ce contexte, la Banque TD refusait d’accorder un prêt à de nombreux emprunteurs potentiels, parfois lucratifs.