Le système bancaire en Haïti ne fonctionne plus. Les maisons de transferts peinent à acheminer l’argent qui leur est confié. La population haïtienne n’a pas accès à ses économies. Du coup, il est impossible d’acheter quoi que ce soit, même l’essentiel.
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À la réception du Consulat d’Haïti à Montréal, le téléphone ne dérougit pas.
On appelle pour demander comment faire parvenir des biens et de l’argent à ses proches. D’autres se présentent sur place pour avoir accès à un simple bottin téléphonique de la métropole, mais voilà, le plus récent date de 2002!
Assise dans un bureau du Consulat d’Haïti à Montréal, Marie Émile Joseph Martineau est épuisée et visiblement ébranlée. La vice-consul s’excuse de son extinction de voix : « Nous travaillons actuellement 24 heures sur 24.
Nous nous relevons à peine de la catastrophe. Tout se reconstruit petit à petit», raconte-t-elle à Lesaffaires.com.
Difficile de brosser un portrait exact de la situation actuelle. Le système bancaire, admet-elle, ne fonctionne tout simplement pas. « Ce que je sais, c’est que les responsables des banques se réunissent afin de pouvoir réagir et être à nouveau fonctionnelles. Mais il est actuellement impossible pour moi de dire quand les différentes pourront offrir des services », explique-t-elle.
Et les maisons de transferts? Mme Joseph Martineau indique que des trois maisons de transferts les plus utilisées (CAM Transfert, Western Union et Unitransfer) pour envoyer de l’argent en Haïti, seul Unitransfer serait réellement fonctionnel.
Lesaffaires.com a contacté Unitransfer. « Évidemment, je ne peux pas parler pour les autres maisons de transferts, mais je peux vous assurer que chez nous ça fonctionne. Seulement, nous ne pouvons pas assurer le délai qui s’écoulera avant que les gens d’Haïti puissent avoir accès à l’argent », explique Pierre Gazemar de chez Unitransfer.
La radio haïtienne Métropole rapporte que le directeur de CAM Transfert a déclaré : « Nous faisons de notre mieux pour rouvrir dès que possible».
D’ici là, les transferts seraient acheminés en République dominicaine avant d’être acheminés à leurs 17 bureaux en Haïti.
