Exit, les armes prohibées à la Caisse, explique Roland Lescure

Publié le 08/04/2011 à 10:34, mis à jour le 08/04/2011 à 11:34

Exit, les armes prohibées à la Caisse, explique Roland Lescure

Publié le 08/04/2011 à 10:34, mis à jour le 08/04/2011 à 11:34

Des obus de 120 mm en exposition. Photo : Bloomberg

Finis, les investissements dans les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions. La Caisse de dépôt et placement du Québec revoit ses règles en matière d’investissement responsable et se débarrasse des entreprises qui en fabriquent, explique le premier vice-président et chef des placements, Roland Lescure, en entrevue avec Les Affaires.

« Il y a des conventions internationales signées par le Canada qui interdisent leur production, dit Roland Lescure, joint dans par Les Affaires. Donc on considère qu’on se doit de se conformer au droit et d’exclure ces investissements. »

Mais il insiste : « C’est une exception qui confirme la règle. » La règle, c’est que la Caisse n’adopte aucun autre « filtre d’exclusion » qui bannirait, par exemple, les fabricants d’armes nucléaires ou de cigarettes. Pour l’énorme majorité de ses investissements, l’institution agit plutôt de l’intérieur, en tant qu’actionnaire, lors des discussions avec les dirigeants ou des votes aux assemblées.

Au dernier rapport annuel disponible, celui du 31 décembre 2009, la Caisse comptait pour plus de 45 millions de dollars d’investissements dans des entreprises reconnues pour participer à la fabrication de mines antipersonnel ou des bombes à sous-munitions. Et ce, même si le Canada a ratifié la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel et signé la Convention sur les armes à sous-munitions.

Selon les « renseignements additionnels » au dernier rapport annuel de l’institution, la Caisse détenait des titres ou des obligations de Textron, Hanwha Corporation, Singapore Technologies Engineering, General Dynamics, Lockheed Martin et Raytheon. Toutes ces entreprises sont bannies par le Fonds de pension de Norvège parce qu’elles fabriquent ces armes prohibées.

Pour l’instant, Roland Lescure préfère ne pas nommer les entreprises bannies. « Le dialogue continue. On souhaite, en indiquant aux entreprises qu’elles ont été exclues, leur donner la chance de revenir en arrière, et, pourquoi pas, de changer leurs pratiques », dit-il.

En fait, le public devrait pouvoir constater quelles entreprises sont écartées au dépôt du prochain rapport annuel, que l’institution doit publier d’ici le 15 avril. « C’est très marginal dans notre portefeuille », assure Roland Lescure.

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