Ce dernier précise toutefois que le vote est consultatif, ce qui signifie que la décision finale à propos de la politique de rémunération revient au conseil d’administration. «Si les administrateurs ne tiennent pas compte de l’opinion majoritaire des actionnaires, ce sera peut-être le temps d’aller un peu plus loin dans nos demandes», dit-il.
Il y a plusieurs années que le MÉDAC fait ses propositions aux assemblées annuelles d’un nombre important de sociétés canadiennes à capital ouvert et il s’agit d’une première victoire pour l’organisme fondé par Yves Michaud, surnommé le Robin des banques et très critique de la rémunération jugée excessive des dirigeants.
«Au départ, quand le législateur a forcé les entreprises cotées en Bourse à dévoiler les salaires de leurs dirigeants. Le but était d’éviter les augmentations trop généreuses et que les dirigeants deviennent plus raisonnables. Or, cela a eu l’effet inverse», explique Claude Béland, qui fut président du Mouvement Desjardins entre 1987 et 2000.
Ce dernier est d’avis que la décision de la Banque Nationale est un «pas dans la bonne direction» pour mettre fin aux abus.