Alors que l’industrie minière est réunie dans la Vieille capitale pour deux événements ayant lieu sous le même toit – la conférence Québec Mines et le congrès annuel de l’Association pour l’exploration minière - la ministre des Ressources naturelles du Québec promet de revenir à la charge avec sa réforme minière.
«Il faut réformer la loi et nous allons regarder les options pour le faire », a déclaré Martine Ouellet, mardi, lors d’un point de presse précédant l’inauguration de Québec-Mines, une conférence de 4 jours organisée par son ministère en collaboration avec l’Association minière du Québec.
La ministre est restée vague sur sa stratégie. Veut-elle redéposer un projet de loi avant Noël ? En faisant des concessions pour obtenir l’assentiment de l’opposition ? Ou attendre des élections en 2014 dans l’espoir d’obtenir un mandat plus fort ?
Mme Ouellet n’a pas commenté davantage. Dans son discours d’inauguration, elle a préféré donner une couleur positive au contexte de grisaille dans lequel évolue l’industrie minière.
« Il est faux de croire que tout va mal, a-t-elle déclaré. Le prix du fer se maintien autour de 130$ la tonne, l’or est à 1300$ l’once, et 2012 et 2013 ont été des années records au Québec en terme d’investissements miniers », a-t-elle fait valoir.
La ministre a mentionné des projets qui décollent - Westwood et Bracemac McLoed - et a vanté les mérites du projet diamantifère Renard qu’elle juge exemplaire parce qu’il a fait appel à des partenaires locaux et parce qu’on envisagerait, selon elle, un volet transformation au Québec.
Elle n’a pas mentionné que ce projet, dans lequel le gouvernement du Québec a investi 100M$ via ses instruments financiers et qui n’en vaut plus que 50M$ sur papier, n’a toujours pas trouvé le financement nécessaire pour la construction d’une mine.
Des appuis de l’industrie
La ministre a par ailleurs indiqué que son gouvernement avait des appuis dans l’industrie minière. « Le discours des entreprises est loin d’être aussi négatif qu’on le croit » a-t-elle déclaré ajoutant que son gouvernement était « en pourparlers avec de nouveaux joueurs dans les métaux traditionnels ».
Lancé l’an dernier par l’ancien gouvernement, Quebec Mines est à sa deuxième édition. Cette année, un volet international a été ajouté.
Parallèlement à cet événement, l’Association de l’exploration minière du Québec tient son congrès annuel, avec plus de 200 exposants et 1500 visiteurs attendus.