Les aciéristes québécois se mobilisent contre le Buy American


Édition du 06 Décembre 2014

Les aciéristes québécois se mobilisent contre le Buy American


Édition du 06 Décembre 2014

Par François Normand
Hellen Christodoulou trouve anormal que la plupart des pays aient des mesures pour favoriser leur industrie (comme le Buy American aux États-Unis), tandis que le Canada a un marché ouvert. «Il y a des politiques d'achats locaux partout dans le monde, sauf au Canada ! Je ne comprends pas.»

La démarche des partenaires de l'ICCA survient alors que les projets d'infrastructures aux États-Unis contiennent de plus en plus de dispositions Buy American. Des mesures qui ont d'ailleurs incité des municipalités en Ontario et au Québec à adopter des motions réclamant que les États-Unis ne ferment pas leurs marchés aux firmes canadiennes.

Un mouvement lancé en Ontario

Par exemple, le 6 octobre, l'arrondissement de Lachine, à Montréal, a adopté une telle motion. C'est toutefois la ville ontarienne de Halton Hills qui a lancé ce mouvement, le 25 août. Cette municipalité a ensuite été suivie par d'autres villes comme Hamilton, Windsor et Kingston.

Canam-ponts, une division du Groupe Canam, est l'un des alliés importants de l'ICCA dans cette démarche pour promouvoir la réciprocité auprès des gouvernements. Robert Lapointe, vice- président de l'entreprise de Saint-Georges, trouve injuste que des firmes américaines puissent soumissionner à des projets de ponts au Canada sans avoir l'obligation d'y fabriquer les pièces, alors que les États-Unis l'exigent des aciéristes canadiens soumissionnant à des projets aux É.-U. «Nous avons deux usines de structures de ponts aux États-Unis, l'une au New Hampshire, l'autre au Maryland. Et c'est en grande partie en raison des exigences américaines de contenu local», dit-il. Canam-ponts trouve bien entendu un avantage à exploiter ces deux usines près de ses marchés stratégiques aux États-Unis.

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