Pas de redevances
De plus, la Finlande n'exige aucune redevance sur le minerai extrait de son sous-sol.
«Le gouvernement exige un impôt de 20 % sur les revenus et c'est tout», précise M. Haga. Par contre, contrairement au Canada, il ne faut pas compter sur l'État finlandais pour stimuler l'exploration avec un régime accréditif ou soutenir la production avec des rabais d'énergie. «La mentalité ici est de ne pas compliquer les choses», commente M. Haga.
De la prévisibilité et de la stabilité, voilà ce qu'offre la Finlande, dit-il. Il faut comprendre, poursuit-il, que le pays compte sur les capitaux étrangers pour développer son secteur minier. «Ce sont les étrangers, des Canadiens, des Australiens qui s'intéressent aux mines en Finlande. Les Finlandais, eux, sont dans les technologies de l'information», commente Ingmar Haga. Il faut donc attirer ce capital, d'où la fiscalité simple et avantageuse.
M. Haga mentionne aussi que le niveau de scolarisation élevé rend la main-d'oeuvre finlandaise hautement compétente et facile à former. «Tous les employés ont au minimum un diplôme de secondaire. Une bonne partie a une formation collégiale et une plus faible, universitaire. Ce pays de cinq millions d'habitants ne compte pas moins de 20 universités !»
La Finlande est aussi un petit pays doté d'excellentes infrastructures de transport public. C'est facile d'y circuler. La route qui conduit à la mine Kittila a d'ailleurs été refaite, et c'est l'État qui a payé la note.
Kittila est située à 20 kilomètres d'une station de ski. Au lieu de poser un problème pour l'industrie touristique, la présence de la mine est vue comme une occasion et vice versa, avance M. Haga. «Nous relations sont très bonnes. Nous envoyons de la clientèle dans leurs hôtels.»