L’année 2010 a été profitable pour les actionnaires du secteur minier canadien. La capitalisation boursière des 100 plus importantes minières cotées à la Bourse de Toronto a augmenté de 142 G$, soit plus de 43%, à 467 G$ en 2010, selon un rapport d’Ernst & Young.

«Le prix élevé des produits de base et le besoin fondamental de mettre en valeur des réserves à long terme continueront de stimuler l’activité en 2011, surtout dans le secteur aurifère, prédit Zahid Fazal, associé et leader du secteur mines et métaux d’Ernst & Young pour le Québec. Nous avons aussi constaté un intérêt soutenu pour la potasse alors que la course est menée à l’échelle mondiale pour protéger les actifs liés aux engrais.»

En 2010, 52 premiers appels publics à l’épargne (PAPE) ont mobilisé plus de 1,3 milliard de dollars. Au total, les PAPE, les appels publics à l'épargne et les placements privés pour le secteur ont dépassé 17,7 milliards de dollars.

En 2011, les placements d’actions de filiales et les PAPE d’entités exploitant une seule mine devraient gagner en popularité comme moyen de financement unique de la mise en valeur des mines, selon M. Fazal.

En règle générale, les opérations de placement d’actions de filiales surviennent lorsqu’une composante des activités d’exploitation et des finances de l’entreprise est détachée de sa société mère, explique M. Fazal. Celui-ci donne en exemple le PAPE de 265 millions de dollars de Pretium Resources qui est issu de la scission des actifs de Silver Standard Resources.

Finalement, M. Fazal a profité de son rapport pour vanter le projet de fusion entre les Bourses de Londres et de Toronto. «Le secteur minier est vraiment une industrie mondiale, les sociétés recherchant du capital auprès d’investisseurs du monde entier, a commenté M. Fazal. Une fusion de ces marchés principaux réunirait deux plateformes complémentaires, élargissant l’accès au capital pour les sociétés minières.»