Photo : Bloomberg
Le prix du litre d'essence a bondi de près de 0,12 $ mardi matin, à Montréal, pour atteindre son prix le plus élevé en près de trois ans, à plus de 1,43 $.
Le vice-président de l'Institut canadien des produits pétroliers, Carol Montreuil, explique cette forte hausse par l'instabilité au Proche-Orient.
Il souligne également que les Québécois ne sont pas les seuls à en faire les frais et rappelle que toutes les nations à travers la planète ont vu le prix de l'essence à la pompe grimper.
Le site Web essencequebec.com signale toutefois d'importantes disparités des prix entre les régions québécoises. Tôt mardi matin, le litre était vendu 1,21 $ en Outaouais, 1,23 $ dans certains secteurs de la Montérégie, 1,26 $ dans les Cantons-de-l'Est et entre 1,29 $ et 1,33 $ dans Lanaudière, dans Chaudière-Appalaches, en Gaspésie, sur la Côte-Nord, à Québec et en Mauricie.
Le prix plus faible en Outaouais se justifie probablement par ceux relevés dans la province voisine de l'Ontario. Dans la région d'Ottawa, le litre d'ordinaire est disponible pour environ 1,21 $, selon le site Web gasbuddy.com.
Carol Montreuil croit que les Québécois font souvent l'erreur de prendre une photo instantanée de la situation sans la contextualiser. Selon lui, sur une plus longue période, les différences historiques entre les régions sont les mêmes.
A la bourse NYMEX de New York, lundi, le prix du baril de pétrole brut a baissé de 2,3 pour cent en cours de séance pour la terminer à un peu plus de 107 $ US. La semaine dernière, le baril de brut se transigeait à plus de 113 $ US.
Lorsque le litre d'essence ordinaire se vendait au prix record de 1,49 $ à l'été 2008, le prix du baril de pétrole brut était beaucoup plus élevé, à près de 150 $ US.
Il faut néanmoins faire attention à cette comparaison, souligne M. Montreuil puisque selon lui, les mesures ne sont pas les mêmes. En se fiant à la même unité de mesure, soit le prix du baril de Brent, le taux est semblable entre 2008 et 2011.
