Des projets, mais des incertitudes pour les investisseurs


Édition du 17 Mai 2014

Des projets, mais des incertitudes pour les investisseurs


Édition du 17 Mai 2014

Principalement des juniors

Pour renverser la tendance, l'industrie pétrolière et gazière du Québec demande... plus de réglementation. «On voudrait un cadre réglementaire comme celui de la Colombie-Britannique ou d'autres provinces. Cela rassurerait les investisseurs qui sauraient s'ils peuvent aller de l'avant», affirme Mario Lévesque.

Une industrie qui demande plus de réglementation, cela peut paraître paradoxal. «Les grandes entreprises ne viennent pas au Québec à cause du contexte politique, affirme Germain Belzile. Les règles sont trop changeantes. Le gouvernement vous dit quels permis il faut obtenir mais peut imposer un moratoire, comme celui sur l'uranium, de façon inopinée.»

L'urgence dans l'industrie, selon Mario Lévesque, c'est donc que «la loi sur les hydrocarbures et celle sur l'eau soient finalisées et adoptées». Des signes qui pourraient également contribuer à convaincre la population du cadre sécuritaire de ces explorations, espère l'industrie.

En attendant, le transport des hydrocarbures reste un enjeu fondamental, selon Germain Belzile. Et sur ce plan, l'autorisation de l'Office national de l'énergie (ONÉ) d'inverser le flux du pipeline 9B d'Enbridge a été une bonne nouvelle pour le milieu des affaires. «Le baril qu'on importe principalement d'Afrique et du Moyen-Orient nous coûte aujourd'hui de 20 $ à 35 $ de plus que celui qui proviendrait de l'Alberta», constate Germain Belzile. Dans ce contexte, «le problème de compétitivité des raffineries du Québec est réel. Si le pipeline s'arrête au Québec, l'inversion dans le pipeline 9B est une bonne nouvelle», selon Bertrand Schepper, qui met tout de même en garde contre les risques environnementaux que pose l'utilisation, en flux inversé, d'un pipeline vieux de 38 ans.

Les deux raffineries du Québec devront modifier leurs infrastructures afin de pouvoir être approvisionnées par le pipeline. Celle de Lévis va investir 200 millions de dollars pour adapter ses installations à Montréal afin d'acheminer le pétrole du terminal du pipeline 9B de Montréal jusqu'à Lévis.

***44 % - L'essence demeure le principal produit de raffinage du pétrole brut au Québec. Elle représente 44,2 % de la production totale de produits pétroliers énergétiques.
Source : Ministère des Ressources naturelles

***19 % - Part du Québec dans la capacité de raffinage du Canada.
Source : Ministère des Ressources naturelles

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