La chanteuse veut préserver les ressources naturelles de son pays. Photo : DR.
La chanteuse islandaise Björk fait campagne depuis des mois contre la vente de l'énergie de l'île volcanique aux étrangers, et en particulier contre l’acquisition de la société géothermique islandais HS Orka au groupe canadien Magma. Hier, elle a annoncé qu’elle avait obtenu gain de cause auprès du gouvernement islandais.
Ainsi, Björk affirme que Reykjavik est prêt à annuler le contrat passé entre HS Orka et Magama, dans une entrevue accordée au National Post. Elle en aurait eu l’assurance de Johanna Sigurdardottir, la première ministre, et de Steingrimur Sigfusson, le ministre des Finances.
«Ils m'ont dit qu'ils veulent revenir sur l'accord», a-t-elle dit, en ajoutant que le gouvernement islandais voulait que les sociétés du secteur et l'accès aux sources d'énergie demeurent «propriété publique». Comment s’y prendraient-ils? La chanteuse a indiqué qu’il s’offrait à eux trois possibilités légales, dont l'une est l'expropriation des actifs de Magma.
Magma a acquis à la fin de 2010 HS Orka, qui produit 9% de l'électricité de l'île. Cette opération de fusion-acquisition a aussitôt déclenché un tollé en Islande, qui ne comprend pas que l’on vende ses joyaux alors que le pays se remet difficilement de la récession de 2008-2009.
Le groupe canadien, qui a payé 417 millions de dollars américains (reprise de dettes comprise) pour HS Orka, a qualifié de "«péculations et de ouï-dire» les propos de Björk. Il a préciseé qu'il n'avait été informé d'aucun changement à venir de la part de Reykjavik.
Alison Thompson, une porte-parole de Magma, a même rappelé que le gouvernement islandais avait déjà examiné à trois reprises le rachat. «Nous avons obtenu l'assurance qu'il ne l'examinerait pas à nouveau», a-t-elle dit.
Avec AFP.
