Photo: Bloomberg

C'est à l'unanimité que la direction de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a voté ce matin en faveur d'un boycott de 24 heures des produits Shell, ce vendredi 11 juin prochain.

Le syndicat affirme vouloir ainsi «faire entendre raison» à la multinationale Shell qui a décidé plus tôt la semaine dernière, de fermer sa raffinerie de Montréal-Est, laissant sur le carreau quelque 800 travailleurs. En lieu et place, la multinationale aurait l'intention d'ouvrir un centre de distribution.

«Ce n'est pas vrai que nous allons laisser une multinationale mettre 800 familles à la rue, sans compter les 3 500 emplois indirects qu'elle génère, sans réagir. S'il le faut, la FTQ fera appel à la solidarité des consœurs et confrères des autres organisations syndicales du Canada, dont le Congrès du travail du Canada (CTC)", a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault.

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Dans une lettre qu'il a adressée au président de Shell International, Mark Willams, le président de la FTQ se dit étonné du fait qu'il n'y aurait jamais eu de véritable négociation avec les acheteurs potentiels.

"Nous ne pouvons que mettre en doute la volonté de Shell de vouloir vendre ses installations, a déclaré Michel Arsenault. Il n'y a eu aucun échange avec les deux acheteurs potentiels et c'est par le biais d'un communiqué laconique que Shell a annoncé la fermeture de sa raffinerie».

«Ce n'est pas là, le comportement d'un bon citoyen corporatif. Le moins que Shell puisse faire, c'est de revenir à la table et d'amorcer une véritable négociation avec ceux qui souhaitent poursuivre les opérations de raffinerie dans l'est de Montréal", a conclu Michel Arsenault.

La FTQ  représente plus d'un demi-million de membres.