Tim Baker : il n'y a pas d'experts en médias sociaux

Publié le 12/11/2010 à 09:40, mis à jour le 12/11/2010 à 12:39

Tim Baker : il n'y a pas d'experts en médias sociaux

Publié le 12/11/2010 à 09:40, mis à jour le 12/11/2010 à 12:39

Photo : Bloomberg

Trop de faux gourous surfent sur la vague des médias sociaux, affirme le consultant et gestionnaire chez FD Kinesis Tim Baker qui vient de publier un article villipendeur sur la question.

Les Affaires - En 2012, on prévoit que les entreprises auront doublé leurs investissements dans les médias sociaux, avec des campagnes atteignant 840 millions de dollars, selon le Winterberry Group. Les consultants seront très sollicités. À la lumière de dérapages comme celui subi par Nestlé, dont le consultant effaçait les mauvais commentaires sur Facebook et se querellait avec les fans, comment débusquer les imposteurs ?

Tim Baker - D'abord, si quelqu'un se présente comme un expert, fuyez. Car, qui peut vraiment être un expert des médias sociaux? Tous les jours, on découvre de nouvelles manières de les utiliser. Nous sommes dans un univers en exploration. Plusieurs entreprises qui découvrent cet univers seront attirées par des mots à la mode lancés par un gourou. Ils peuvent bien sonner, mais ils sont vides.

LA - Comment dénicher le bon consultant ?

TB - Je pense qu'un CV qui présente les résultats de campagnes réalisées est un bon indicateur. Mais d'abord, je crois qu'on doit faire ses devoirs et s'informer sur le phénomène des médias sociaux. Il y a d'excellents sites Web et livres sur le sujet, notamment ceux de Brian Solis, dont le dernier, Engage !, publié en 2010. Autre façon de tester votre candidat : demandez-lui quelles sont les campagnes les plus réussies, celles qui ont fait preuve d'innovation et de créativité et, surtout, comment il mesure leur efficacité.

LA - Justement, comment mesurer les impacts réels d'une campagne dans les médias sociaux ?

TB - Ça peut être difficile, mais c'est faisable. Il ne faut pas seulement compter le nombre de nouveaux adeptes sur Twitter ou de "retweets". Il faut aussi mesurer le temps passé sur un site Web ou une page Facebook, les interactions avec les consommateurs, leur niveau de participation, la qualité des adeptes et leur statut d'influenceur.

Et, surtout, il est important d'évaluer l'impact dans la réalité. Il faut pouvoir faire le lien entre une campagne et des ventes subséquentes : ce sont des mesures quantifiables. Toutes les entreprises ont finalement le même but, celui de vendre. Et ça, on peut le mesurer.

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