Seul dans son créneau depuis 20 ans, le Réseau des sports (RDS) a mis la main, au fil des ans, sur la plupart des propriétés médiatiques sportves. Outre le hockey du Canadien, la chaîne a les droits de télédiffusion de la F1 (échéance en 2011), du football canadien, américain, du tennis, du golf... " Il ne reste pas grand-chose ", dit Pierre C. Bélanger, de l'Université d'Ottawa.
" À chaque renouvellement de droits de télédiffusion, TVA Sports sera d'attaque ", dit Bruno Delorme.
Cela vaut pour le hockey, mais aussi pour le football canadien ou le soccer. Les droits de télédiffusion des matchs de l'Impact appartiennent à Radio-Canada jusqu'en 2012. " C'est une équipe qui prendra de la valeur, dit Bruno Delorme, surtout si elle accède à la MLS. " Outre TVA Sports, RDS tentera de reprendre les droits de télédiffusation de l'Impact, elle qui a perdu ceux du Mondial 2010, en Afrique du Sud, gagnés par Radio-Canada. " Nous aimons ce produit, l'Impact, et nous essaierons de les ravoir ", dit Claude Deraîche, chef des communications de RDS.
En attendant la fin des ententes de télédiffusion, TVA Sports se doit de trouver du contenu. Elle pourrait s'approprier un marché peu présent à la télévision francophone : celui des sports extrêmes, de type snowboard cross ou skeleton, très populaires aux derniers Jeux olympiques, ou le Red Bull Crashed Ice qui s'est tenu le week-end dernier à Québec. " C'est un marché intéressant, en pleine croissance, dit Bruno Delorme, qui attire notamment les 18-25 ans. "
" Il y a beaucoup de contenus à l'international que TVA Sports pourrait aller chercher, ajoute Pierre Emmanuel Paradis. Du football australien, du rugby ou du cricket, par exemple. " Mais ce ne sont pas des solutions idéales, ajoute-t-il. L'idéal passe par le hockey. " Il faut une équipe de hockey... et construire sa programmation autour d'elle. "