Analyse : des opportunités du côté des médias

Publié le 23/09/2009 à 00:00

Analyse : des opportunités du côté des médias

Publié le 23/09/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

Les investisseurs à la recherche de titres susceptibles de profiter de la reprise dont l'évaluation est encore raisonnable auraient intérêt à regarder du côté de certains groupes de médias.

Selon Paul Steep, analyste chez Scotia Capitaux, il n'est pas trop tard pour miser sur une reprise prochaine des dépenses de publicité.

" Les perspectives économiques se solidifieront au cours des prochains trimestres, ce qui amènera les investisseurs à relever davantage leurs prévisions de bénéfice et l'évaluation des titres des médias ", dit-il.

Astral Media et Corus, toujours les favoris

À son avis, Astral Media et Corus Entertainment sont les médias les plus solides pour participer sans trop de risque à la hausse modeste des dépenses de publicité au cours des deux prochaines années.

Astral et Corus tirent moins de la moitié de leurs revenus de la publicité, mais leurs chaînes de télévision spécialisée ont la cote auprès des auditeurs et des annonceurs. Environ 45 % des revenus d'Astral Média et 43 % de ceux de Corus proviennent des redevances sur les abonnements au câble et à la télé par satellite pour leurs chaînes spécialisées.

Le lancement de la chaîne HBO Canada par Astral et Corus, la hausse de leurs tarifs et surtout la promotion de leurs chaînes spécialisées par les câblodistributeurs devraient faire croître les revenus de celles-ci de près de 10 % cette année, souligne pour sa part Tim Casey, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

De plus, leurs stations de radio vivent de publicité locale et souffrent moins que les journaux et les chaînes générales de la diminution des revenus publicitaires et du déplacement des annonceurs vers Internet.

Les titres d'Astral Media et de Corus ne sont plus les aubaines qu'ils étaient au printemps, après avoir respectivement rebondi de 64 % et 40 %, mais leur ratio cours-bénéfice de 10 fois le bénéfice prévu en 2010 se compare encore favorablement au ratio de 14,3 fois de l'indice S&P/TSX.

M. Steep fixe un cours cible d'un an de 40 $ sur Astral Media, pour un gain potentiel de 22 %, et de 19 $ sur Corus, pour un gain de 17 %.

Thomson Reuters ne vit pas de publicité

Thomson Reuters est le titre favori de Tim Casey, car le géant de l'information électronique tire la plupart de ses revenus de la vente d'abonnements aux professionnels et aux financiers.

Ces abonnements procurent à l'entreprise des flux de trésorerie réguliers qu'elle distribue à ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d'actions, dit M. Casey.

À moyen terme, le titre de Thomson Reuters pourrait enfin sortir de la torpeur dans lequel il baigne depuis des années, croit Adam Shine, analyste à la Financière Banque Nationale.

En 2010, sa rentabilité bénéficiera des importantes mesures de réduction de coûts mises en place après la fusion avec Reuters, il y a 17 mois.

Après 2010, la demande pour ses informations financières et juridiques devrait augmenter plus rapidement, grâce à la reprise de l'embauche chez ses clients.

De plus, Thomson Reuters continue de réaliser des acquisitions ciblées et caresse des projets d'expansion en Asie.

Le rebond de 34 % de son titre depuis novembre limite son potentiel de gain à court terme, dit M. Shine. Le cours de l'action pourrait toutefois connaître un nouvel élan si les dirigeants fournissent des perspectives encourageantes aux analystes lors des présentations prévues le 1er octobre et en février 2010.

 

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.