Quand bureaux, commerces et condos partagent la même adresse


Édition du 19 Avril 2014

Quand bureaux, commerces et condos partagent la même adresse


Édition du 19 Avril 2014

Par Claudine Hébert

Série 2 de 3 - L'immobilier fait face à d'importants enjeux dans la métropole. Voici notre deuxième série consacrée à ce secteur stratégique.

Déjà bien implantée dans plusieurs grandes métropoles, telles New York, Londres et Toronto, la formule des immeubles mixtes est en voie de gagner Montréal. De l'avis de plusieurs promoteurs immobiliers, le concept, qui réunit sous un même toit logements en copropriété, bureaux et commerces de proximité, devient la norme.

«Désormais, ce type de projet sera de ceux qui se vendront beaucoup plus rapidement. Les propriétaires de copropriétés adorent qu'on ajoute des commerces de proximité à leur immeuble. Cela leur évite de devoir prendre leur voiture pour aller faire leurs courses», soutient Jean-François Breton, président de Carbonleo. Le promoteur immobilier, qui possède le Quartier Dix30, planche justement sur deux projets immobiliers mixtes à Montréal.

«La formule des projets mixtes maximise les chances de réussite d'un projet de développement immobilier», ajoute Richard Hylands, président de la Corporation immobilière Kevric.

Il donne l'exemple du populaire Columbus Circle, à New York, un ensemble de tours qui comprend l'hôtel Mandarin Oriental, des commerces, des bureaux et de multiples copropriétés. À Londres, le Shard abrite sous ses 95 étages l'hôtel Shangri-La, des bureaux et des résidences. «En fait, souligne M. Hylands, la formule mixte permet aux promoteurs immobiliers de respecter le zonage urbain sans avoir à demander de dérogation.»

Cette formule permet aussi d'avoir un meilleur appui des institutions financières. Tony Migliara, de la Banque Laurentienne, indique que son institution privilégie ce type de construction. «Compte tenu de la densification en milieu urbain et du coût élevé des terrains, la plupart des projets commerciaux financés par la Banque Laurentienne sont des propriétés qui abritent à la fois des commerces, des locaux pour bureaux et des appartements en copropriété. Cette formule, qui favorise une variété de locataires, limite les risques», souligne le vice-président, financement immobilier, région de l'Est, services aux entreprises, à la Banque Laurentienne. L'institution bancaire participe d'ailleurs au financement des phases I et III de l'Îlot 10, un projet de Devimco, dans Griffintown.

«Il n'y pas si longtemps, les banquiers étaient plutôt frileux lorsqu'on leur parlait de cette nouvelle tendance», fait remarquer Jean-François Breton, président de Carbonleo.

Jacques Métivier observe que la formule mixte répond beaucoup mieux aux besoins de la population urbaine. «La présence du transport en commun reste un enjeu important pour ce type de projet», rappelle le vice-président du conseil d'administration de la Société immobilière Landmark.

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