Ivanhoé Cambridge quitte l'Inde

Publié le 19/12/2011 à 18:56

Ivanhoé Cambridge quitte l'Inde

Publié le 19/12/2011 à 18:56

Par La Presse Canadienne

La filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec se retire de l'un des pays émergents les plus en vue, l'Inde, n'ayant pas pu y trouver d'occasions d'affaires suffisamment prometteuses.

À la fin novembre, Ivanhoé Cambridge a fermé son bureau de New Delhi, inauguré il y a à peine quatre ans.

"Malheureusement, on en est venus à la conclusion qu'à ce stade-ci de notre analyse du marché de l'Inde, on n'avait pas encore trouvé la bonne formule pour développer nos affaires dans ce pays", a déclaré lundi Claude Sirois, vice-président principal aux marchés émergents, au cours d'un entretien téléphonique.

"On cherche toujours à trouver le bon modèle d'affaires, a-t-il ajouté. Ce qui est important pour nous dans le développement de nos investissements à l'étranger, c'est de nous associer à des experts locaux, à des partenaires qui connaissent le marché. On a fait beaucoup de démarches, on a parlé à beaucoup de gens, mais on n'a pas à ce stade-ci trouvé le bon 'fit'."

Il y a moins d'un an, pourtant, les dirigeants d'Ivanhoé Cambridge faisaient part dans un bulletin interne de leur intention d'avoir "une présence encore plus marquée" en Inde et de s'y "établir à long terme".

En 2007, SITQ, une autre filiale immobilière de la Caisse qui vient d'être fusionnée avec Ivanhoé Cambridge, avait prévu investir jusqu'à 1,6 milliard $ US en cinq ans en Inde.

Or, même après avoir redoublé d'efforts, il a été impossible pour la société de trouver ce qu'elle cherchait dans le pays de 1,2 milliard d'habitants, a indiqué M. Sirois.

"Il peut y avoir de très bons projets en Inde sur papier, a-t-il reconnu. Par contre, certains de ceux-là peuvent être avant leur temps. Dans d'autres cas, les infrastructures ou la densité (de population) avoisinante n'est pas encore où elle doit être. Ce n'est pas comme acheter des centres commerciaux existants."

Dans les marchés émergents, Ivanhoé Cambridge se concentrera donc sur le Brésil et la Chine, où elle a déjà effectué plusieurs investissements.

C'est au Brésil qu'Ivanhoé a connu le plus de succès jusqu'ici. Six ans après son entrée dans ce marché, l'entreprise est déjà copropriétaire de 11 centres commerciaux répartis à travers le pays. Deux autres sont en construction.

En Chine, la présence d'Ivanhoé Cambridge est plus modeste. La société a récemment rénové un centre commercial dans une importante ville de province. Elle a aussi investi dans un projet domiciliaire en banlieue de Shanghai.

Claude Sirois a tenu à préciser lundi qu'un retour en Inde n'est pas exclu dans quelques années.

"Les marchés en forte croissance dans le monde, ils ne sont pas nombreux et à un moment donné, avec l'arrivée d'autres joueurs et d'autres investisseurs, mais aussi avec l'accumulation de connaissances des joueurs locaux, on va possiblement reconsidérer (notre décision)", a-t-il souligné.

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