Le prix des maisons aux États-Unis a augmenté en juin pour un troisième mois de suite mais le marché demeure fragile et la valeur des propriétés pourrait recommencer à baisser d'ici la fin de l'année, selon les économistes qui compilent l'indice Standard & Poors/Case-Shiller.

Cet indicateur révèle une hausse dans 19 des 20 municipalités de l'échantillon. Le gain moyen s'est établi 3,6 pour cent. Ces données ne sont pas désaisonnalisées. Les prix ont cependant chuté dans toutes les villes entre juin 2010 et juin 2011.

Les plus fortes hausses mensuelles ont été enregistrées à Chicago, Minneapolis, Washington et Boston tandis que les plus faibles ont été constatées à Las Vegas et à Phoenix, toutes deux durement touchées par la crise immobilière.

Malgré la bonne nouvelle de mardi, les économistes prédisent que les ventes de maisons établiront cette année un nouveau plancher en 14 ans.

Le taux de chômage élevé, les nouvelles règles hypothécaires et le resserrement du crédit empêchent beaucoup de ménages de s'acheter une première propriété. D'autres retardent leur acquisition parce qu'ils croient que les prix continueront à baisser.

Cela pourrait se produire si l'économie américaine retombe en récession. La reprise des forclusions, suspendues pendant que le Congrès enquête sur les pratiques de certaines institutions, pourrait aussi faire dégringoler les prix.

Or, dans certaines villes comme Cleveland, Détroit, Las Vegas, Phoenix et Tampa, les maisons valent le même prix qu'en 2000.

La situation semble toutefois s'être stabilisée au cours des six derniers mois dans les villes côtières. La baisse en taux annualisé se chiffre en effet à 1 pour cent pour les six derniers mois. C'est un déclin trois fois moins rapide que celui de la première moitié de l'année.

L'indice S&P/Case-Shiller compare les prix obtenus cette année à ceux de janvier 2000 et établit une moyenne sur trois mois.