(Photo: archives)
L’abandon de l’important projet d’usine d’urée et de méthanol à Bécancour, dans le Centre-du-Québec, fera perdre au moins 15 millions $ à l’État québécois, qui avait décidé d’épauler les promoteurs à l’automne 2012.
En mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mardi, le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a indiqué que l’on pouvait assumer que le soutien financier octroyé jusqu’en 2017 serait une « perte ».
Dans un bref communiqué publié lundi, en fin d’après-midi, les promoteurs avaient justifié leur décision par l’incapacité de s’entendre sur un prix fixe avec leurs fournisseurs afin que l’usine puisse se concrétiser.
M. Fitzgibbon a expliqué que Québec avait également consenti à une garantie de prêt, mais qu’elle n’a pas été exercée puisque le projet ne verra finalement pas le jour.
C’est en 2012 que le gouvernement péquiste de Pauline Marois avait décidé de soutenir le projet d’usine d’urée. Au fil du temps toutefois, les coûts ont grimpé, passant de 1,2 milliard $ à plus de 2 milliards $, ce qui avait incité les promoteurs d’origine à mettre le projet en veilleuse en 2015.
Une nouvelle mouture avait été dévoilée en 2017 en ajoutant notamment la production de méthanol à celle de l’urée. À l’époque, ProjetBécancour.ag prétendait que sa future usine pourrait créer jusqu’à 200 emplois directs.
Entreprise IFFCO Canada, formé par La Coop fédérée, Investissement Québec et la société IFFCO, détenait une participation de 50 %. L’autre moitié appartenait à Développement Nauticol Québec.
