Andre Sheer (Photo: Getty Images)
Si les conservateurs remportent les élections fédérales du 21 octobre, Andrew Scheer promet qu’il convoquera une réunion des premiers ministres lors de ses 100 premiers jours au pouvoir, dans le but de supprimer les obstacles au commerce entre les provinces canadiennes.
Le chef conservateur s’engage également à nommer un ministre du commerce interprovincial dont le seul mandat sera de négocier un accord de libre-échange entre les provinces. M. Scheer souhaite adopter un accord global et formel, négocié par des professionnels, et pas simplement un protocole d’entente.
L’élimination des barrières commerciales interprovinciales fait partie de la vision du chef conservateur, pour arriver à une « fédération plus forte et plus libre ».
M. Scheer a aussi promis de décentraliser le processus décisionnel vers le gouvernement le plus proche des personnes touchées et de respecter les compétences des provinces.
Il entend toutefois faire preuve de leadership dans les domaines relevant de la compétence exclusive du gouvernement fédéral, notamment le commerce intérieur et les oléoducs.
Le chef conservateur avait d’ailleurs un message pour le Québec: il a raison d’être fier de son hydroélectricité, mais il devrait laisser les autres provinces exploiter leurs propres richesses, le pétrole et le gaz.
« Nous possédons une des plus grandes réserves pétrolières au monde après l’Arabie saoudite et le Venezuela. Mais nous sommes incapables d’en profiter pleinement à cause du manque de pipelines. C’est un obstacle comme l’hydroélectricité n’en a jamais connu », a-t-il déclaré.
M. Scheer souligne que son approche contraste avec le « fédéralisme à ma façon ou rien » du premier ministre Justin Trudeau. Selon M. Scheer, l’approche de M. Trudeau a alimenté les tensions régionales, dressé les provinces les unes contre les autres et jeté un froid sur les relations entre le gouvernement fédéral et les provinces.