Les droits de scolarité doivent être libéralisés, selon l’Institut économique de Montréal

Publié le 06/12/2010 à 10:42, mis à jour le 06/12/2010 à 11:21

Les droits de scolarité doivent être libéralisés, selon l’Institut économique de Montréal

Publié le 06/12/2010 à 10:42, mis à jour le 06/12/2010 à 11:21

Photo: Bloomberg

Alors que des milliers d'étudiants convergent protestent contre la hausse possible des droits de scolarité dans les universités du Québec, l’Institut économique de Montréal (IEDM) propose de permettre aux universités de déterminer elles-mêmes leurs droits de scolarité et de leur laisser la possibilité d’en moduler le montant selon les programmes.

L'IEDM présente cette proposition dans le cadre de la deuxième rencontre des partenaires en éducation, aujourd'hui, laquelle abordera i les questions du financement des universités et de l’accessibilité aux études,   

« Il est à souhaiter que les discussions à venir ne se cantonnent pas entre les acteurs favorables à une hausse générale des droits de scolarité et les acteurs qui s’opposent farouchement à tout dégel », a affirmé Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM.

Des hausses de 500$ par année

La Conférence des recteurs des principaux des universités québécoises (CRÉPUQ) aurait l'intention de proposer une hausse des droits de scolarité de 504$ par année pendant trois ans afin de corriger le problème sous-financement dont fait l'objet les universités québécoises depuis des années. La facture des étudiants passerait ainsi de 2168$ en 2011-2012 à 3680$ en 2014-2015. 

Le manque à gagner des universités du Québec atteint 621 M$ par année, selon la Conférences des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ). Ce sous-financement met en péril la qualité de la formation (…) ainsi que la productivité et la compétitivité de la société québécoise, soutient la CRÉPUQ.

Dans une note économique publiée en juin dernier, l'IEDM soutenait qu'une hausse des droits de scolarité ne réduit pas l’accessibilité aux études supérieures. Malgré des droits plus bas au Québec, le taux de participation aux études universitaires se situe dans la moyenne canadienne. La Nouvelle-Écosse et l’Ontario ont à la fois des droits de scolarité et un taux de fréquentation universitaire plus élevés.

Un modèle à la française

La solution consistant à laisser les universités libres de fixer leurs droits de scolarité selon la mission qu’elles se donnent permettrait de reconnaître la diversité qui existe dans les établissements québécois et donnerait l’occasion aux étudiants de choisir ce qui leur convient le mieux, soutient l'IEDM.

C’est le modèle qui prévaut en France où l’éducation à faible coût côtoie les grandes écoles qui proposent des formations de très haut niveau contre des droits de scolarité élevés.

Une telle modulation des droits de scolarité pourrait être combinée à une politique d’aide financière aux études mieux ciblée vers les étudiants qui en ont véritablement besoin.

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