Après la démission d’un quatrième député en deux jours, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, a tenté de limiter les dégâts au cours d’un point de presse.
« Je vais faire la preuve que la souveraineté est au cœur de notre engagement et de notre action », a-t-elle déclaré devant une nuée de journalistes.
L’intervention de Mme Marois survient alors que le député Jean-Martin Aussant, qui représente la circonscription de Nicolet-Yamaska, a annoncé sa démission ce matin du Parti québécois. Il rejoint ainsi les trois autres membres du PQ - Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Pierre Curzi - qui ont posé le même geste hier devenant ainsi députés indépendants.
Au cœur de la crise, plusieurs enjeux : le projet de loi privé sur la construction de l'amphithéâtre de Québec et le leadership de Mme Marois.
M. Aussant réclamait jusqu’à la démission de Pauline Marois, ce à quoi la chef péquiste a répondu: « Je suis une femme engagée au Parti québécois qui croit à la souveraineté ».
Mea culpa
« J’admets avoir commis une erreur au départ », a toutefois nuancé Mme Marois.
La chef péquiste a expliqué pourquoi il n’y avait pas eu débat au sein du Parti avant d’appuyer le projet de loi privée. Je ne pouvais pas imaginer un désaccord alors que nous avons toujours été d’accord et ce depuis quatre ans. Mme Marois est à la tête du Parti québécois depuis 2007.
Mme Marois a assuré qu’elle allait présenter "un plan de match à l’automne" et que le parti allait ainsi pouvoir « se redéployer ».
Elle a tenté aussi de se faire rassurante sur la suite des choses : « Au cours des deux derniers caucus, on a fait le point, les gens sont rassurés. On devrait resserrer les rangs. »