Donner à un parti : qu'ossa donne?

Publié le 22/09/2011 à 06:01, mis à jour le 22/09/2011 à 16:46

Donner à un parti : qu'ossa donne?

Publié le 22/09/2011 à 06:01, mis à jour le 22/09/2011 à 16:46

Par Stéphane Rolland
Un ménage à faire pour ne plus être embarrassé de contribuer

Même si la collusion n’est pas généralisée, la situation est loin d’être rose et un coup de barre s’impose, affirme les partis d’opposition, qui réclament notamment une enquête publique sur l’industrie de la construction et sur le financement des partis politiques.

Le rapport Duchesneau produit par l’Unité anticollusion (UAC), qui a fui dans les médias la semaine dernière, soulève l’existence d’un système de financement occulte des partis politiques. Depuis deux ans, de nombreux articles font état de nouvelles liées à la corruption dans l’industrie de la construction.

L’année dernière, Québec solidaire avait dévoilé l’utilisation de prête-noms par la firme de génie-conseil Axor au cours de l’exercice 2008. La firme a plaidé coupable. «On ne peut pas incriminer les dirigeants qui contribuent, mais on est en droit de penser que d’autres entreprises contournent la loi, commente Françoise David, co-chef du parti de gauche. Il faut une enquête publique pour faire la lumière sur ce phénomène.»

En plus de réclamer une enquête publique, le PQ suggère qu’on déclare dans le cadre de quelle activité les donateurs contribuent. La semaine dernière, le Journal de Québec révélait que la ministre de la Famille, Yolande James, prévoyait tenir une activité de financement à laquelle n’étaient conviés que des propriétaires de garderie.

«On pourra constater s’il y a des apparences de collusion, explique Pascal Bérubé, député de Matane et président de la campagne de financement du PQ. Par exemple, il est légitime que plusieurs dirigeants d’un même secteur d’activité aient contribué à un parti. Ça ne le serait pas si on se rendait compte qu’il l’avait tous fait au cours d’une même soirée de financement organisée par un ministre responsable de leur industrie.»

Rappelons que l’Assemblée nationale a adopté en janvier des modifications à la Loi électorale afin de limiter les dons individuels à 1 000$ par parti à partir de 2011. Le maximum autorisé en 2010 était de 3 000$.

 

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.