Cyberflânage: un grief sera déposé contre la ville de Québec

Publié le 08/04/2010 à 07:50

Cyberflânage: un grief sera déposé contre la ville de Québec

Publié le 08/04/2010 à 07:50

Par La Presse Canadienne

Les cols blancs de la Ville de Québec déposeront sous peu un grief contre leur employeur relativement au mandat qu'il a confié à une firme privée d'enquêter sur le cyberflânage de certains de ses employés, a appris "Le Soleil".

Une poursuite est aussi envisagée contre la Ville, a indiqué le président du Syndicat des fonctionnaires municipaux, Jean Gagnon, qui a précisé que le débat pourrait se rendre jusqu'en Cour suprême, si nécessaire.

La Ville de Québec a récemment embauché au coût de 90 000 $ une firme de sécurité pour mener une nouvelle enquête sur l'utilisation douteuse d'Internet chez certains employés municipaux, selon ce qu'a rapporté "Le Soleil", samedi.

La firme SIRCO (Sûreté industrielle et renseignement corporatif) se spécialise dans les "services privés d'enquêtes et de protection. L'une des spécialités de la firme est d'enquêter sur l'"utilisation inappropriée d'Internet, la récupération de données, l'analyse d'utilisation de poste informatique".

Les cols blancs voient ce mandat comme une opération de trop grande envergure considérant le but recherché. M. Gagnon soumet que si l'employeur a des soupçons sur une personne, il est possible d'effectuer des vérifications sur son ordinateur. Mais il dénonce cette enquête générale qu'il assimile à une chasse aux sorcières et qu'il estime inacceptable.

En entrevue à Radio-Canada, le vice-président du Comité exécutif, Richard Côté, a toutefois assuré que la ville agissait sur des informations précises. Un employé aurait ainsi dénoncé plusieurs de ses collègues qui utiliseraient abondamment Internet, et qui s'échangeraient du matériel de nature sexuelle.

Dans une récente décision du comité exécutif de la Ville de Québec, on peut lire que les représentants de la Ville procèdent présentement à plusieurs enquêtes disciplinaires relativement à l'utilisation inadéquate des technologies de l'information dans l'un des services municipaux. L'enquête étant toujours en cours, le service ciblé n'a pas été identifié, ni le nombre d'employés visés.

Ainsi, trois ans après avoir découvert que 29 fonctionnaires perdaient leur temps en ligne, le problème aurait refait surface.

En novembre 2007, la Ville de Québec les avait pincés pour leur utilisation abusive d'Internet, au terme d'une enquête de six mois dont la facture a atteint le million de dollars. Perte de temps sur Internet, visite de sites pornographiques, les fautifs avaient été identifiés grâce aux serveurs informatiques qui avaient enregistré un trafic virtuel élevé à leur poste de travail.

Au terme de l'enquête, cinq avaient simplement reçu une lettre de réprimande, mais 10 avaient été suspendus sans solde, pour une période variant de cinq jours à un an.

La Ville a annoncé, début 2008, l'achat d'un logiciel pour filtrer les sites Internet. Le logiciel acquis pour 51 000 $ devait empêcher les 3000 employés ayant accès à Internet d'accéder à certaines pages au contenu discutable.

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