A-t-on vu le pire de la récession ?

Publié le 03/04/2009 à 00:00

A-t-on vu le pire de la récession ?

Publié le 03/04/2009 à 00:00

«Quand pourra-t-on encore voir les marchés financiers bâiller à la publication de pertes d’emplois totalisant 663 000 aux États-Unis?», se demande Douglas Porter, économiste à la BMO.

Même ces chiffres catastrophiques n’ont pas eu raison du sentiment général que le creux de la récession a été atteint. Après tout, les statistiques sur l’emploi ne sont-elles pas des indicateurs dits «de fin de cycle», qui atteignent un sommet alors que l’activité économique a, pour sa part, déjà redémarré ?

Les investisseurs brossent ces chiffres d’un revers de manche et préfèrent se positionner pour la relance au vu du léger mieux sur le front de la production industrielle, des ventes de maisons ou encore de la consommation aux États-Unis.

«Il est certain c’est que la vitesse de détérioration des données économiques s’est ralentie», souligne Ethan Harris, économiste en chef de Barclays Capital. «Mais avant de sabrer le champagne, il est bon de noter que la récession demeure très sévère», avertit-il.

«La chute de l’économie mondiale se poursuit, quoiqu’à un rythme ralenti par rapport au plongeon du début d’année», pense Avery Shenfeld, économiste en chef à la CIBC.

Reprise ou stagnation?

Comment alors interpréter ces signaux ? S’agit-il du début de la fin ? Ou d’un scénario de stagnation mondiale ?

Délaissant les indicateurs actuels qui demeurent «triviaux», tant ils sont placés dans un contexte de noirceur, les économistes se penchent plutôt sur les éventuels impacts des plans de relance mis en œuvre.

«Le sentiment général est que l’arsenal de politiques économiques adoptées va enfin porter leurs fruits», commente Douglas Porter de la BMO.

C’est aussi l’avis d’Avery Shenfeld, avec un bémol pour prévenir que la reprise interviendra certes, mais «quelques trimestres plus tard». Pour l’immédiat, écrit-il, «la conjoncture est appelée à se détériorer davantage».

Plus pessimiste, Ethan Harris de Barclays Capital interprète les indicateurs actuels comme des preuves de la fin de la détérioration de la conjoncture, présageant d’une longue période de stagnation plutôt que d’une reprise immédiate.

«Il est bien trop tôt pour jauger de l’effet des plans de relance», affirme-t-il, «et si ces plans ne sont pas efficaces, les risques pour l’économie demeurent significatifs».

Ethan Harris attend de voir de véritables signes d’amélioration au second trimestre avant de siffler la fin du match.

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