La construction de résidences de villégiature est généralement plus synonyme de développement sauvage que de respect de l'environnement. À tort, semble-t-il, puisque certains promoteurs s'attirent aujourd'hui les louanges de groupes environnementaux pour leurs efforts en vue de minimiser leur impact sur la nature. C'est le cas de la Station Mont-Tremblant. Le promoteur Intrawest aménage le Versant Soleil, où il prévoit la construction de 2100 unités d'habitations d'ici 2015. " Tous les bâtiments seront certifiés LEED ", assure Gaétan Cormier, vice-président du développement à Intrawest Placemaking, la division développement d'Intrawest, en réorganisation. L'eau de pluie sera récupérée pour servir à l'irrigation du territoire. L'éclairage des rues a été conçu pour que sa luminosité ne masque pas le ciel étoilé. À 90 %, la matière excavée est réutilisée sur le site." Nous avons fait des tests de forage dispendieux pour mesurer la conductivité thermique du roc. Ça montre notre intérêt pour la géothermie", dit Eric Ayotte, directeur de la planification et du développement à Station Tremblant. De plus, le lac artificiel est équipé de capteurs pour surveiller la température de l'eau afin de protéger les frayères de poissons." Intrawest fait des efforts considérables. L'entreprise est soucieuse de la fragilité des sols en montagne, dit Patrick O'Hara, président de Environnement Mont-Tremblant, un groupe communautaire qui regroupe quelque 12 associations de lac. On engage un biologiste À 4 kilomètres de Station-Tremblant, le long de la rivière du Diable, Rabaska propose de vivre dans une communauté" harmonieusement intégrée à l'environnement". Le projet de 66 millions de dollars comprend 86 condos, 14 maisons jumelées avec garage et 19 unifamiliales." Nous avons engagé un biologiste pour intervenir sur le site. Nous investissons 250 000 $ dans 17 interventions dans les zones humides et en bordure de la rivière", dit le promoteur Marc Perreault, à qui l'on doit le lotissement l'Aiglon de Tremblant." Ce n'est pas parfait, mais des efforts sont consentis pour contrôler l'érosion sur les chantiers de construction", note Sandrine Desaulniers, directrice d'AGIR pour la Diable, une table de concertation du bassin versant de la rivière du même nom. Un bassin versant est l'ensemble du territoire qui alimente une rivière. Habituellement, un constructeur coupe les arbres, creuse le sol, laisse la terre à nu. Quand il pleut, la terre et son phosphore sont emportés par ruissellement dans les cours d'eau, ce qui contribue à l'éclosion des algues bleu-vert. À Rabaska et Versant soleil, deux sortes de barrières de sédiments ont été installés pour limiter l'érosion du sol : des bottes de foin et de l'enrochement de fossés de drainage."