Une grande école française in English only

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 14:23

Une grande école française in English only

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 14:23

L'EDHEC est un précurseur, mais son cas n'est pas unique ", précise Frank Bournois, président de la commission d'évaluation des diplômes et des formations de gestion (CEFDG), un organisme d'État responsable de l'octroi des diplômes et de la détermination du statut de " Grande École ", dont bénéficie l'EDHEC. " Il est à la tête d'un mouvement général. L'anglais est devenue la langue commune de communication en Europe. "

Le marché des étudiants dits internationaux est en plein essor et l'EDHEC ne veut pas manquer le bateau, explique Richard Perrin, directeur international et marketing de l'EDHEC. Déjà, le quart des 288 élèves acceptés dans ses différents MBA sont chinois et 5 % sont Indiens.

" Le marché français n'est pas assez important pour nos deux campus, poursuit M. Perrin, ni le marché de la francophonie. " Les pays qui ont les moyens de payer des bourses à leurs étudiants pour assumer des frais de scolarité aussi élevés (environ 32 000 euros pour une année) ne sont pas la Côte-d'Ivoire ni le Burkina Faso, mais bien la Chine et l'Inde, où l'apprentissage de l'anglais est privilégié. Ce n'est pas en Afrique francophone que ça se passe, côté business, mais bien en Asie, et c'est la clientèle de ce continent que l'EDHEC veut séduire, ajoute M. Perrin.

Un campus à l'américaine

Poussant son internationalisation un cran plus loin, le campus de l'EDHEC à Lille a quitté le centre-ville où il commençait à se sentir à l'étroit pour s'installer, en septembre, sur un vaste emplacement de quelque 8,5 hectares situé en pleine nature, à Roubaix, ancienne ville industrielle du Nord de la France devenue une banlieue de Lille. Les nouveaux bâtiments sont très design, tout en verre, métal et béton brut. Le lieu s'inspire résolument des campus américains, avec son environnement bucolique, ses dortoirs, son centre sportif dernier cri et son relatif isolement.

L'objectif final est de faire passer le nombre d'étudiants de 3 000 à 4 000 par an, dont " un fort pourcentage vient de l'étranger " - environ 40 %, promet le recteur de l'EDHEC, Olivier Oger, devant un parterre de journalistes venus du monde entier assister à l'inauguration des nouveaux locaux.

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