Assailis par la critique, les producteurs de porc du Québec veulent développer leur ancrage en développement durable et lancent sous peu une certification verte.
Annoncé cette semaine, un nouveau «Plan d'action» de la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FFPQ) vise à améliorer la capacité concurrentielle de la filière porcine québécoise. Selon Jean-Guy Vincent, président de la Fédération, la filière porcine québécoise traverse «la pire crise de son histoire», incluant «un niveau d’endettement jamais vu».La Fédération se dit consciente des problèmes de cohabitation avec les communautés causés par les mauvaises odeurs et l'impact environnemental des épandages de lisiers.
Afin d'améliorer son image, elle lancera bientôt un programme de certification environnementale, disponible sur une base volontaire. Le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) certifiera les lieux d’élevage porcin. Le cahier des charges comprend des pratiques de gestion agronomique et environnementale des matières fertilisantes et des pratiques de cohabitation.
Selon des statistiques du MAPAQ citées par la Fédération, il y aurait eu, entre 1998 à 2007:
. réduction de 40% du bilan phosphore;
. l'épandage avec rampes basses serait passé de 32% à 96%;
. 36% des sites dotés d’écrans boisés.
En 2009, la Fédération dit avoir injecté près de 500,000$ dans de nouveaux projets de recherche, visant notamment à diminuer les odeurs, à améliorer les équipements et à récupérer les ressources, par exemple en transformant le lisier en énergie.
Les producteurs ont également annoncé une contribution financière à la Fondation Tirelire, qui aide les gens dans le besoin de développer leur autonomie en sécurité alimentaire.
La FFPQ est composée de 3,900 producteurs, qui mettent en marché 7,5 M de porcs par année. Quelque 60% de la production est exportée dans 75 pays. Au Québec, la production porcine emploie 24,000 personnes.
En savoir plus: www.leporcduquebec.qc.ca