Le premier ministre Philippe Couillard a condamné sans réserve, mercredi, les gestes posés la veille à Montréal par des policiers, pompiers et cols bleus.
Opposés au projet de loi sur la réforme des régimes de retraite, des syndiqués en furie ont allumé un feu sur la chaussée, arrosé l'hôtel de ville et bloqué la rue Notre-Dame.
Pour le premier ministre Couillard, "tout acte de violence ou de destruction de propriété doit être condamné".
En point de presse à l'Assemblée nationale, M. Couillard a pris soin d'ajouter que "personne n'est au-dessus de la loi" et qu'il n'y aura pas de "double standard" pour les policiers, pompiers et autres syndiqués municipaux.
Il a appelé les syndiqués à faire preuve de "professionnalisme" et d'exprimer leur opinion de façon "pacifique", sans porter atteinte "à la liberté des autres ou à leur propriété".
Son collègue des Affaires municipales, Pierre Moreau, a pour sa part prévenu les syndiqués que le "braquage ne mènera nulle part".
Plutôt que de ruer dans les brancards, la coalition syndicale serait mieux avisée d'entreprendre dès maintenant des négociations avec les municipalités concernées, a insisté le ministre.
Le ministre ne rejette pas la possibilité d'améliorer le projet de loi mais il reste ferme sur sa finalité, c'est-à-dire le partage de la facture des déficits passés des régimes de retraite.
