Photo : Bloomberg

Cinq ans et une crise financière après que les États-Unis et la Chine eurent entrepris des entretiens économiques au plus haut niveau sur une base régulière, Pékin pourrait bien détenir la meilleure main dans le cadre de la plus récente ronde de négociations entre les deux plus importantes économies au monde, cette semaine.

La Chine fait face à une menace de pénalités contre les biens acheminés sur son plus vaste marché étranger afin qu'elle fasse davantage pour mettre fin à ce que les fabricants américains perçoivent comme des pratiques de commerce injustes, incluant la manipulation des devises, qui ont coûté des emplois aux États-Unis.

Parallèlement, le plus important créancier étranger des États-Unis veut obtenir l'assurance que ses 1,2 billion $US d'avoirs du Trésor américain soient en sécurité malgré l'incertitude qui existe à Washington au sujet de la somme que peuvent emprunter les États-Unis afin de rembourser leurs dettes. Si le Congrès ne parvient pas à augmenter la limite de l'emprunt avant le mois d'août, les taux d'intérêt vont probablement grimper et la valeur de ces investissements chinois, diminuer.

Lors des entretiens de lundi et mardi, la délégation de l'administration Obama sera dirigée par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Timothy Geithner, et la secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton. Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, et des responsables de 16 agences fédérales prendront également part aux discussions.

L'équipe chinoise aura à sa tête le vice-premier ministre Wang Qishan et elle sera composée de responsables d'une vingtaine d'agences du gouvernement chinois.

Les entretiens ont débuté alors que George W. Bush était président des États-Unis, en 2006. Depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de Barack Obama, elles se sont élargies à la question de la politique étrangère.