D'un commun accord, les 11 chefs des gouvernements des provinces de l'Est du Canada et de la Nouvelle-Angleterre adoptent un plan d'action sur la qualité de l'air, faisant de la norme californienne l'objectif à atteindre. Le plan d'action sur la qualité de l'air a fait l'objet d'une résolution adoptée hier dans le cadre de la 32e conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'Est du Canada, tenue à Bar Harbor, dans le Maine, sur la côte atlantique. Le Québec avait déjà annoncé en décembre 2007 qu'il adoptait la norme californienne pour les véhicules automobiles, à compter de 2010-2011. Rappelons que la norme californienne prévoit notamment que le parc automobile des véhicules légers devra avoir réduit de 30% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2016, l'année de référence étant 2002. Le premier ministre Jean Charest se dit plus que satisfait de voir qu'un mouvement régional, comprenant l'Est du continent, était en train de se dessiner en faveur d'une réglementation plus sévère pour les véhicules automobiles. «Cela va ajouter du momentum pour un mouvement qui prend forme en Amérique du Nord», a-t-il affirmé en point de presse, en prenant la peine de rappeler que ce "momentum" survenait à point nommé, en pleine campagne électorale au Canada et aux États-Unis. La Presse canadienne signale que du coup, l'étau se resserre sur les constructeurs automobiles puisque six États américains et cinq provinces canadiennes font désormais partie des gouvernements qui s'engagent à s'aligner sur la norme californienne de réduction de la pollution générée par les véhicules. Au Canada, le Québec a été la première province à adhérer à la norme californienne, mais d'autres ont emboîté le pas: le Manitoba, la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. L'Ontario, qui abrite l'industrie automobile, est un peu assise entre deux chaises, souligne la Presse canadienne. Cette province ne s'est pas engagée à respecter la norme californienne, mais a adhéré au Western Climate Initiative, qui fait de l'adhésion à cette norme une condition d'admission. Aux États-Unis, jusqu'à maintenant, 12 États ont montré leur intérêt à adopter ce type de réglementation."