Québec lance un site Internet pour aider les PME à se franciser

Publié le 13/12/2010 à 15:36, mis à jour le 13/12/2010 à 17:45

Québec lance un site Internet pour aider les PME à se franciser

Publié le 13/12/2010 à 15:36, mis à jour le 13/12/2010 à 17:45

Par La Presse Canadienne

Québec choisit la manière douce pour amener les petites entreprises et commerces montréalais à utiliser le français avec leur clientèle.

La ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, a annoncé lundi la création d'un portail Internet qui servira de guichet unique permettant d'obtenir tous les renseignements sur les programmes, services et subventions disponibles pour la francisation.

De plus, une équipe de démarcheurs a été mise sur pied afin d'aller rencontrer les commerçants montréalais pour les sensibiliser à la nécessité de franciser leur entreprise et les moyens d'y arriver. Un service téléphonique, avec des conseillers pouvant s'exprimer dans plus de 15 langues, pourra également être consulté.

L'idée des démarcheurs vise, selon le ministre des Finances Raymond Bachand _ qui est également responsable de la région de Montréal _ à aller répondre aux besoins sur le terrain.

"Il y a une foule de petits programmes gouvernementaux qui ont été mis sur pied au cours des années, mais si vous avez un commerce et que vous travaillez 80 heures par semaine, avec trois employés, vous n'irez pas chercher dans Communication Québec, a dit le ministre Bachand. Voilà comment aller porter directement au commerçant la façon de s'aider lui-même pour finalement vivre au Québec en français."

Mme St-Pierre a expliqué que l'approche incitative avait été préférée à la voie législative par tous les intervenants lors de consultations, incluant les grandes centrales syndicales. "La CSN et la FTQ nous ont dit: ce n'est pas en légiférant que nous allons atteindre notre objectif, c'est plutôt en travaillant en commun, main dans la main", a-t-elle déclaré.

La ministre estime que la manière forte, du genre "police de la langue", ne crée pas un contexte favorable à l'intégration de nouveaux arrivants et elle n'a pas raté l'occasion pour s'inscrire en faux contre ceux qui l'endossent.

"(Tous) mettent leurs efforts ensemble pour faire en sorte que ces petites entreprises se sentent accompagnées et non pas continuellement accusées", a dit Mme St-Pierre.

"Il y a aussi, à mon avis, un problème où l'on montre trop facilement du doigt. Il faut être capable de dire: travaillez avec nous. Et nous voulons faire en sorte que le français soit protégé à Montréal le plus possible."

Par ailleurs, Mme St-Pierre a annoncé la création d'un projet-pilote en collaboration avec les universités montréalaises, particulièrement Concordia et McGill, visant à sensibiliser les étudiants à l'importance d'utiliser le français dans les lieux de travail susceptibles de les embaucher. La ministre a rappelé que 12 000 étudiants étrangers fréquentent les universités montréalaises à chaque année.

Le président et directeur-général de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, dont l'organisme collabore activement et financièrement à l'effort, a fait valoir qu'il était nécessaire d'assumer les conséquences de ses décisions.

"À partir du moment où nous avons décidé que nous voulions essayer d'intégrer le plus possible les étudiants étrangers pour essayer de les retenir à la fin de leurs études, nous avons pris une mesure très consciente qui était de leur permettre de travailler hors campus. Ces étudiants se retrouvent dans des commerces de détail, de restauration rapide et, dans bien des cas, ne maîtrisent pas très bien le français", a-t-il dit.

Les entreprises de moins de 50 employés sont assujetties à la Charte de la langue française mais ne sont pas tenues d'obtenir un certificat de francisation. On estime à 2400 le nombre de petites entreprises et commerces qui se situent dans cette catégorie à Montréal.

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