Le Québec doit se brancher s'il veut continuer d'être un leader du développement éolien au Canada, disent les représentants de l'industrie. Ils demandent au gouvernement de mettre en oeuvre une politique après l'appel d'offres de 500 mégawatts. Tour d'horizon.
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" Nous fonctionnons par appel d'offres : cela donne une très grande impulsion présentement. Cela dit, après 2015, il n'y a plus rien. Il faut s'assurer de planifier le développement éolien par la suite ", dit Jean-François Nolet, directeur des politiques pour le Québec et l'Est du Canada à l'Association canadienne de l'énergie éolienne.
Pour l'instant, Québec a décidé de limiter à 10 % la contribution de cette filière à la puissance électrique totale de la province. Pendant ce temps, " l'Ontario se dote d'une politique de rachat garanti et ne se fixe aucune limite ", dit M. Nolet. Depuis octobre, la province voisine accorde un tarif de soutien de 13,5 ¢ le kilowattheure (kWh) à tout projet éolien, à condition que 50 % du coût du projet soit dépensé en Ontario. Pour les projets au large, le tarif atteint 19 ¢.
Tarif plancher pour 500 MW
Ici, Québec s'est engagé à accorder un tarif plancher de 12,5 ¢ le kWh pour les projets soumis dans le cadre d'un dernier appel d'offres de 500 mégawatts (MW) destiné aux collectivités.
" Le Québec devrait étudier le modèle des tarifs de soutien comme celui de l'Ontario ", estime Jean-François Samray, pdg de l'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable.
Au cabinet de la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, l'attaché de presse Christian Tanguay signale que le Plan Nord prévoit le développement de 300 MW supplémentaires. " Le gouvernement prévoit aussi ajouter 100 MW d'éolien pour chaque tranche de 1 000 MW d'hydroélectricité développée ", précise M. Tanguay.
Pour la suite des choses, Éric Phaneuf, chef de la direction financière du fabricant de turbines éoliennes AAER, propose une autre mesure. " Il aurait fallu réserver une tranche de 100 MW pour un turbinier du Québec ", soutient M. Phaneuf. Il convient cependant que pour l'instant, cela ne profiterait qu'à son entreprise : AAER, de Bromont, est le seul fabricant de turbines canadien.
