Entrevue: Herbert Hainer, PDG, Adidas

Publié le 26/12/2012 à 16:41

Entrevue: Herbert Hainer, PDG, Adidas

Publié le 26/12/2012 à 16:41

Par Diane Bérard

D.B. - En quoi vos clients américains diffèrent-ils de vos clients européens ?

H.H. - Un joueur de tennis ou de football européen achète une ou deux paires de chaussures de sport par année. Pas plus. Mais il désire ce qu'il y a de mieux et ne lésine pas sur le prix. Débourser 150 ou 170 euros [192 $ et 244 $] ne le gêne pas. Le sportif américain, quant à lui, se procure quatre à cinq paires de chaussures par année. Il n'est donc pas enclin à payer aussi cher. Ce qui explique une différence de prix entre ces deux marchés pouvant atteindre 30 %. Évidemment, nous offrons aussi nos produits haut de gamme aux clients américains. Mais cette gamme rapporte beaucoup moins qu'en Europe. Aux États-Unis ce sont les chaussures de 70 $ à 90 $ qui se vendent le mieux.

D.B. - Adidas fait partie du Dow Jones Sustainability Index et possède un programme de responsabilité sociale des entreprises (RSE) depuis 2001. Pourtant, vos revenus reposent sur l'obsolescence planifiée. En quoi ce modèle respecte-t-il la RSE ?

H.H. - C'est un défi. Il faut trouver l'équilibre entre notre désir de croissance et notre responsabilité sociale. Nous ne pouvons pas cesser de lancer de nouveaux produits. C'est pourquoi il importe tant que nous investissions dans la réduction de notre empreinte écologique. L'un et l'autre ne sont pas en opposition, ils sont liés.

D.B. - Adidas commandite de nombreux événements sportifs. Comment vous protégez-vous contre le risque associé à la corruption ?

H.H. - Nos contrats de commandites spécifient tous que, si un joueur est reconnu coupable de fraude, nous pouvons mettre fin à notre association immédiatement. Nous l'avons fait pour l'univers du cyclisme il y a quelques années déjà, parce que nous ne voyons pas le jour où ce sport s'affranchira du dopage.

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