Pas d'avenir pour les voitures électriques?

Publié le 13/02/2012 à 09:56, mis à jour le 13/02/2012 à 10:46

Pas d'avenir pour les voitures électriques?

Publié le 13/02/2012 à 09:56, mis à jour le 13/02/2012 à 10:46

Par Olivier Schmouker

Les consommateurs ne seraient pas encore prêts à embarquer. Photo : Bloomberg.

Les automobiles à combustion interne ne sont pas près de disparaître, si l’on en croit la toute dernière enquête annuelle du cabinet-conseil KPMG sur l'industrie mondiale de l'automobile. Pourquoi? Essentiellement parce que les moteurs à essence ne cessent de voir leur efficacité améliorée. Du coup, les voitures électriques semblent promises à des temps difficiles, pour la prochaine décennie…

Ainsi, KPMG a mené à la fin de 2011 des entretiens auprès de 200 hauts dirigeants de sociétés du secteur automobile (constructeurs et fournisseurs), dont 25 en Amérique du Nord. Il en est ressorti que 54% d’entre eux considèrent que les moteurs électriques s'imposeront sur le marché d'ici 2025, tandis que 40% pensent le contraire. Et par suite, ceux-ci semblent commencer à hésiter à miser résolument sur les voitures électriques.

Autres constatations importantes :

• On prévoit que les automobiles électriques ne compteront que pour 15% des nouveaux véhicules immatriculés en 2025.

• En Amérique du Nord et en Europe occidentale, ces dirigeants s'attendent à ce que le taux d'adoption soit encore plus faible à court terme, soit de 6 à 10% des ventes annuelles mondiales.

• Les deux tiers des personnes sondées affirment que l'optimisation du moteur à essence permet un meilleur rendement et offre un plus grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre que les autres technologies existantes, sur un horizon de cinq ans.

Cela étant, l’électricité n’est pas abandonnée pour autant. «Conscients de la demande qui se profile dans les marchés émergents, les dirigeants de l'industrie automobile estiment qu'il est impératif de développer des technologies de propulsion électrique, affirme Peter Hatges, associé chez KPMG et directeur du groupe Automobile. Les constructeurs continueront d'injecter des sommes considérables dans les véhicules électriques et joueront un rôle de premier plan dans le développement de ces technologies naissantes.»

À la une

Minéraux critiques et stratégiques: pas vraiment maîtres chez nous

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Le Québec exerce peu d'influence sur le développement de la filière des minéraux critiques et stratégiques.

Le Québec peut difficilement accroître son influence dans les MCS

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Quelques solutions existent pour accroitre notre influence sur le secteur des minéraux critiques et stratégiques.

Mesurer l’influence du Québec dans les MCS: méthodologie et tableaux

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

FILIÈRE BATTERIE. Pour chacune des mines et des projets, nous nous sommes posé quatre questions importantes.