Obama et Harper pressent le G20 de protéger la fragile relance économique

Publié le 18/06/2010 à 15:48

Obama et Harper pressent le G20 de protéger la fragile relance économique

Publié le 18/06/2010 à 15:48

Par La Presse Canadienne

Stephen Harper et Barack Obama lors du sommet du G20 à Pittsburgh. Photo : Bloomberg

Faire preuve de prudence et protéger la fragile relance économique.

Tel est le coeur du message lancé par le président américain Barack Obama dans une lettre à ses collègues du G20, et la principale conclusion d'un document étayant les souhaits du premier ministre Stephen Harper en vue du G20.

Les deux leaders ont imploré les membres du G20 qui prendront part au sommet la semaine prochaine à Toronto de "protéger" la fragile relance économique, et éviter de replonger la planète dans la tourmente récessionniste.

Mais si MM. Obama et Harper partagent les mêmes préoccupations, ils posent un diagnostic légèrement différent sur les plus grands dangers qui guettent la relance.

Dans sa lettre datée du 16 juin et publiée vendredi matin, M. Obama met l'emphase sur la nécessité de maintenir les mesures de relance en place aussi longtemps que nécessaire, pour ramener les gens au travail.

"Notre plus haute priorité à Toronto doit être de protéger et de renforcer la relance", soutient M. Obama.

"Cela signifie que nous devons réaffirmer notre volonté commune d'assurer par des politiques le soutien nécessaire à une forte croissance économique", ajoute-t-il.

Le président américain ne voudrait pas voir d'autres pays couper dans leur plan de relance avant que l'économie américaine ait repris son véritable élan. Et si nécessaire, davantage de mesures devraient être enclenchées, croit M. Obama.

"En réalité, si la confiance dans la force de la relance s'amenuise, nous devrions être prêts à réagir aussi rapidement et aussi fortement que nécessaire pour éviter un ralentissement de l'économie", écrit M. Obama.

M. Harper, de son côté, souligne la nécessité pour les pays en déficit de mettre en place des plans solides pour réduire le fardeau de la dette.

"Nous croyons qu'il est important de tenir la cadence pour l'instant, tout en apportant une importante mise en garde", exprime M. Harper.

Dans l'introduction d'un document de l'Université de Toronto sur le sommet du G20, le premier ministre canadien affirme que des "récents événements" soulignent les "risques réels" pesant sur les pays hautement endettés qui n'ont pas de stratégies de sortie de larges déficits, faisant référence à la crise de la dette souveraine de la Grèce ayant nécessité le mois dernier un plan de sauvetage sans précédent de mille milliards de dollars.

Les leaders mondiaux sont attendus au sommet du G8 la semaine prochaine à Huntsville, et puis à Toronto pour le sommet du G20.

Les regards différents posés par les deux hommes reflètent les situations économiques différentes dans lesquelles se trouvent les deux pays.

Le Canada récupère plutôt bien de la récession, et le gouvernement fédéral a pu mettre en place un plan de réduction du déficit qui doit se mettre en branle l'année prochaine.

Mais la reprise aux États-Unis a connu des hauts et des bas. Dans sa lettre, M. Obama soutient qu'elle tiendra seulement si le reste du monde fait sa part, et gonfle la demande. En particulier, le président américain affirme que cela signifie que les pays avec de larges surplus _ lire la Chine _ doivent encourager leurs résidants à dépenser plus, et doivent aussi favoriser des taux de change plus flexibles.

MM. Obama et Harper ont pressé les pays du G20 à prendre des engagements sur des plans de réduction de la dette à moyen terme. Les deux hommes souhaitent aussi un accord pour aller de l'avant rapidement sur la réglementation financière.

 

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