Nappes phréatiques : Québec avance à l'aveugle

Publié le 25/10/2010 à 18:31, mis à jour le 26/10/2010 à 11:34

Nappes phréatiques : Québec avance à l'aveugle

Publié le 25/10/2010 à 18:31, mis à jour le 26/10/2010 à 11:34

« On manque de ressources et de personnes pour caractériser la ressource en eau, dit-il. Il faut qu’on pousse le gouvernement. Il faut qu’il y ait des gens qui comprennent ce qu’ils font. Ils doivent chercher des données, comprendre le mort terrain... Ça prend trois ans pour chacun des sept bassins versants concernés. »

Le président de la compagnie d’embouteillage d’eau de source Naya dit avoir offert son aide au gouvernement pour cartographier les nappes phréatiques du Québec. « On tente de partager nos connaissances en hydrogéologie », dit Daniel Cotte. Comme l’entreprise puise son eau à même une source, elle compte en son sein plusieurs experts passés maîtres dans l’art de surveiller l’évolution des nappes phréatiques.

Des progrès

Les impacts de l’agriculture sur l’eau sont toutefois beaucoup mieux connus qu’il y a une vingtaine d’années, insiste le président de l’Union des producteurs agricoles, Christian Lacasse. « Au début de tout le débat sur les surplus de phosphore dans les cours d’eau, les connaissances étaient minimales », dit-il.

Il appuie l’approche dite « par bassin versant », où les agriculteurs et les industriels situés autour d’un même cours d’eau se concertent pour minimiser l’impact de leurs activités sur l’eau.

Mais pour Martine Châtelain, présidente de la Coalition Eau secours !, ce n’est pas suffisant. « Les organisations de bassin versant ne vont pas jusqu’à la gestion réelle, déplore-t-elle. Les acteurs n’ont pas de vrais pouvoirs. »

Alain Lemaire, président et chef de la direction de Cascades, insiste de son côté sur l’importance de l’éducation. « Il faut changer nos habitudes de vie, dit-il. Il faut commencer à la base : éduquer les élèves, au secondaire comme au primaire. »

 

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