Lock-out chez Agropur à Sainte-Thérèse

Publié le 02/11/2010 à 12:27

Lock-out chez Agropur à Sainte-Thérèse

Publié le 02/11/2010 à 12:27

Par Marie-Eve Fournier

Le centre expédie du lait et de la crème de marque Natrel. Photo : DR.

Agropur cooperative a décrété un lock-out à minuit la nuit dernière à son centre de distribution de Sainte-Thérèse, a appris Lesaffaires.com. Le conflit de travail touche 30 travailleurs selon le syndicat des TUAC - local 501. Selon la direction, 22 travailleurs n’ont pu rentrer au travail. Le centre expédie du lait et de la crème de marque Natrel.

Dimanche matin, les travailleurs ont voté unanimement contre les offres patronales et en faveur de la grève. En soirée, une « journée d’étude de 24 heures » a été déclenchée. Pour Agropur, cette « grève surprise » justifiait la fermeture des installations. « On a décrété un lock-out à cause de l’incertitude en ce qui concerne les opérations. On veut maintenir le service à nos clients », explique la porte-parole de la coopérative, Julie Boursiquot.

La convention collective était échue depuis le mois de juillet. Les deux parties se sont rencontrées à huit reprises pour négocier, mais elles n’ont pu s’entendre sur les salaires. Il s’agit du seul point en litige.

Le syndicat affirme que ses membres gagnent moins que les employés d’autres centres de distribution d’Agropur dans la région de Montréal. « On demande la parité avec le centre de distribution sur l’avenue Pierre de Coubertin à Montréal. On veut faire un rattrapage sur cinq ans », résume le négociateur pour les TUAC – local 501, Yvon Jacques.

À l’heure actuel, l’écart est de 1,50 $ de l’heure, calcule-t-il. Par rapport au centre de distribution de Saint-Laurent (joint à une usine), la différence serait encore plus grande, à 3,58 $.

Selon la direction d’Agropur, il faut « regarder les conventions collectives dans leur ensemble » avant de tirer des conclusions. À Sainte-Thérèse, les travailleurs gagnent 21,57 $ de l’heure. Plusieurs ont plus de 35 ans d’ancienneté.

Des séances de négociation étaient prévues aujourd’hui et demain.

Il n’y aurait pas eu de conflit de travail dans ce centre de distribution depuis au moins 25 ans, selon les TUAC.

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