Les ex-employés du Cirque du Soleil privés d'une aide financière?

Publié le 20/10/2020 à 16:28

Les ex-employés du Cirque du Soleil privés d'une aide financière?

Publié le 20/10/2020 à 16:28

Par La Presse Canadienne
Un chapiteau du Cirque du Soleil

(Photo: La Presse Canadienne)

Le transfert de la propriété du Cirque du Soleil pourrait empêcher 1500 de ses employés canadiens ayant perdu leur gagne−pain en raison de la pandémie de COVID−19 d’avoir droit aux sommes d’un fonds mis sur pied afin de les aider.

L’Agence du revenu du Canada (ARC) a mêlé les cartes, mardi, devant la Cour supérieure du Québec, dans le cadre d’une audience où l’entreprise de divertissement a obtenu le feu vert pour finaliser l’arrangement — à l’exception d’un détail — devant permettre à un groupe de créanciers de s’installer aux commandes.

Les prêteurs du Cirque se sont engagés à créer deux fonds: un de 15 millions $US pour les anciens employés et un de 5 millions $US pour les contractuels. 

Selon l’ARC, les 3000 $US qui doivent être offerts aux travailleurs mis à pied depuis le 1er janvier constituent un revenu et non un don. Cela viendra ainsi influencer les prestations auxquelles ils auront droit en vertu du Programme de protection des salariés. 

Devant le juge Louis Gouin, les représentants des créanciers ont plutôt fait valoir qu’il s’agissait d’un geste de bonne foi et qu’ils pourraient revenir sur leur décision plutôt que de verser des montants qui se retrouveront directement dans les poches du gouvernement fédéral. Advenant ce dénouement, il n’y aurait que les anciens salariés du Cirque aux États−Unis qui auraient droit au fonds d’aide.

À maintes reprises, le juge Gouin a interpellé les représentants du Cirque et de l’ARC en soulignant les «circonstances exceptionnelles» découlant de la crise sanitaire. Les parties ont convenu de négocier et doivent revenir devant le tribunal vendredi.

Incapable de générer des revenus après avoir annulé ses 44 spectacles à travers le monde en raison de la crise sanitaire, le Cirque s’est tourné vers la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) à la fin juin, ce qui a mené au licenciement de quelque 3500 employés.

En devenant propriétaires, les prêteurs garantis menés par la firme torontoise Catalyst Capital Group écarteront les actionnaires de l’entreprise: le fonds texan TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

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