Les épiceries pourraient émettre 3900 fois moins de GES

Publié le 07/12/2009 à 17:33

Les épiceries pourraient émettre 3900 fois moins de GES

Publié le 07/12/2009 à 17:33

Le Groupe CSC pourrait bien révolutionner le secteur de l'alimentation canadien en implantant un système de réfrigération qui permettrait aux épiceries d'émettre 3900 fois moins de gaz à effet de serre.

Il y a près d'une semaine, le Groupe CSC annonçait l'implantation d'un système réfrigération dans une épicerie IGA de Cap-Rouge. L'entreprise soutenait alors pouvoir réduire considérablement la quantité d'émission de gaz à effet de serre (GES). Et la solution envisagée semble pour le moins simple : substituer le CO2 aux gaz synthétiques qui servent normalement de réfrigérants. Ceux-ci émettent 3900 fois plus de GES que le dioxyde de carbone.

Pour une épicerie de superficie moyenne - 40 000 pieds carrés -cela représente une réduction d'environ 900 tonnes en émission de GES, « soit la quasi-totalité des émissions qu'elle génère», indique Luc Simard, ingénieur responsable du projet.

Le Groupe CSC a baptisé ce système, l'Eco2-System. Ce dernier comporte également un procédé de récupération de la chaleur qui permet de chauffer 100% de l'établissement.

Si un tel système était appliqué à l'ensemble des quelque 6000 magasins d'alimentation canadiens, il serait possible d'abaisser la quantité d'émissions à un niveau équivalant au retrait de plus de deux millions d'automobiles sur les routes du pays. Deux millions de voitures! « Un pas considérable pour l'atteinte d'objectifs de réduction. Et ce n'est que le début, car le procédé peut être appliqué », lance Luc Simard.

Et les avantages ne sont pas qu'environnementaux, car le système de réfrigération pourrait réduire jusqu'à 10% de la facture énergétique d'un établissement, estime Luc Simard. «Aussi, le CO2 est huit à 10 fois moins cher que les gaz synthétiques. Contrairement à ces derniers, les entreprises ne peuvent pas breveter le dioxyde de carbone», indique-t-il.

Alors, pourquoi ne pas avoir adopté plus tôt un tel système? En fait, les premiers systèmes de réfrigération utilisaient le dioxyde de carbone. Ce n'est qu'à partir des années 1920 et 1930 que le CO2 fut graduellement abandonné. «À l'époque, le CO2 posait de nombreux défis techniques. Et parallèlement, des entreprises ont découvert des molécules synthétiques qui semblaient idéales jusqu'à ce qu'on découvre, dans les années 70, les effets négatifs qu'ils avaient sur la couche d'ozone ».

À partir des années 90, on a recommencé à utiliser le CO2 utilisé en tant que réfrigérant. Toutefois, en Amérique, le système de l'entreprise québécoise CSC est une première. Et le secteur est prometteur. Pour preuve, outre le IGA de Cap-Rouge, quatre autres projets similaires ont vu le jour ou verront sous peu le jour : un Métro et trois autres IGA.

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