Le consommateur éclairé

Publié le 07/10/2008 à 11:32

Le consommateur éclairé

Publié le 07/10/2008 à 11:32

Par lesaffaires.com
Pourquoi prendre le métro alors que mon voisin possède trois voitures ? Est-ce vraiment utile de recycler ou d'amener son sac réutilisable à l'épicerie ? Selon une étude récente du groupe McKinsey & Co., l'accumulation de petits gestes qui ont parfois l'air anodins peut avoir un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, les consommateurs américains contrôlent directement, ou indirectement, 65 % des émissions de ce pays. Le profil du consommateur canadien n'est pas très différent, même si son emprise est peut-être un peu plus faible que les deux tiers des émissions (McKinsey s'est concentré uniquement sur les États-Unis.). Ainsi, les automobiles sont responsables de plus de 17 % des émissions américaines, la même proportion qui celle attribuable aux résidences et aux appareils ménagers qui s'y trouvent. Le transport aérien civil est responsable d'un autre 2 %, pour un total de 37 % des émissions nationales qui sont découlent du consommateur. Cette proportion augmente lorsque l'on ajoute les émissions sur lesquelles les consommateurs ont un contrôle "indirect", comme les émissions touchant les commerces et les institutions (14 %), les véhicules commerciaux (9 %) et la gestion des matières résiduelles (3 %), par exemple. McKinsey met toutefois un bémol important à cette conclusion. Même en ce qui a trait aux émissions"directes", il faut toutefois s'abstenir de pointer le doigt uniquement vers le consommateur, qui ne peut acheter que les produits disponibles sur le marché. L'industrie a clairement un rôle à jouer dans la réduction des émissions de GES, et non seulement en répondant aux demandes du marché. Le Wall Street Journal souligne d'ailleurs que l'industrie supporte clairement ce point de vue, qu'on pourrait nommer"le consommateur éclairé". De cette manière, le projecteur est moins sur les émissions polluantes des entreprises et plutôt sur les choix de monsieur et madame tout le monde. Les deux candidats à la présidence américaine sont en faveur d'une réglementation des émissions industrielles de GES. Le candidat George W. Bush, en 2000, avait également promis de s'attaquer aux émissions de CO2 de l'industrie. Il a toutefois renié cette promesse quelques semaines après avoir pris le pouvoir. La participation des décideurs politiques est donc tout aussi centrale que celle du consommateur et du secteur privé. Pour plusieurs experts, les choix de consommation plus"écolos" ne constituent pas une solution en eux-mêmes. Ils légitiment toutefois une démarche beaucoup plus exhaustive qui regroupe les gouvernements, les entreprises et les citoyens. Maintenant, à savoir qui doit faire le premier pas... Pour aller plus loin : http://www.mckinsey.com/ McKinsey & Co. http://online.wsj.com/article/SB122289755970595757.html Wall Street Journal

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